France/Au moins six blessés lors d’une explosion dans une résidence universitaire de Montpellier

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Au moins six personnes originaires de pays de l'Est ont été blessées mercredi à l'aube, dont deux grièvement, dans une explosion survenue dans une chambre d'une résidence universitaire de Montpellier dont le locataire, un Russe, fêtait ses 20 ans.


 Trois des six blessés sont sortis de l’hôpital en fin de journée et ont été transférés à l’hôtel de police où ils ont été placés en garde à vue. Les jeunes gens semblent avoir voulu tester la fabrication d’une bombe artisanale mais ne seraient pas des terroristes, selon le procureur de Montpellier.
Selon la police, une septième personne aurait également été légèrement blessée dans l’explosion et aurait quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre. Elle est recherchée par les enquêteurs, a déclaré le procureur, Brice Robin.

L’explosion s’est produite vers 04H20 dans une chambre de la résidence universitaire Le Triolet où se trouvaient cinq garçons – deux Russes dont un Tchétchène (République du Caucase russe), un Moldave, un Ukrainien et un Arménien – et une fille, ukrainienne. Parmi les blessés qui restaient à l’hôpital, figure le jeune locataire russe de la chambre où l’explosion s’est produite, le plus grièvement blessé. Brûlé sur environ 50% du corps au 3e degré, il a été amputé d’un bras, selon une source proche de l’enquête, qui a toutefois précisé que son pronostic vital n’était plus engagé mercredi soir. Les deux autres blessés resteront aussi à l’hôpital pour la nuit. L’un pourrait en sortir jeudi matin et serait alors transféré à l’hôtel de police où il serait placé en garde à vue à son tour. Le dernier a eu un poumon perforé dans l’explosion. „Il ne résulte pas des premières investigations que nous avons affaire à des terroristes mais peut-être à des jeunes qui, parce qu’ils avaient un bagage de chimie, voulaient tester la fabrication d’une bombe artisanale“, a déclaré le procureur.
Les jeunes gens, inconnus des services de police, étaient vraisemblablement sous l’emprise de l’alcool, a-t-il précisé. Toutefois, „on verra à l’issue des premières auditions si les éléments apparaissent de nature à faire envisager une entreprise terroriste“, a-t-il déclaré. Dans ce cas, le parquet de Montpellier se dessaisirait au profit de la section antiterroriste du parquet de Paris.
Dans la chambre, ont été retrouvés des ingrédients servant à la fabrication d’explosifs, notamment du nitrate de potassium et de l’acide nitrique. Des éléments „qui sont malheureusement en vente libre d’une part, et dont l’assemblage est décrit sur internet de façon très détaillée“ d’autre part, a déploré le procureur, soulignant qu’aucun détonateur n’avait été découvert. Le locataire de la chambre, actuellement étudiant en génie électrique, a suivi des études de chimie l’an dernier, selon le procureur pour qui „c’est vraisemblablement lui“ qui „a fait exploser cette bombe“.
Celle-ci a soufflé au moins deux chambres, selon la police. Les vitres de la chambre touchée ont volé en éclats, comme celles situées aux 2e et 4e étages. Selon un photographe de l’AFP sur place, l’explosion a eu lieu au 3e étage d’un immeuble en comptant quatre, et dont les 111 occupants ont été évacués. La cité universitaire, où a été installée une cellule psychologique, compte dix bâtiments abritant 1.126 étudiants. „Je veux réaffirmer solennellement que les produits chimiques et toxiques n’ont rien à faire dans une résidence universitaire“, a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, qui s’est rendue sur place. „Il y a des règles de prudence et de bon sens qui doivent être respectés par tous les étudiants qui sont bénéficiaires d’un logement Crous“, a-t-elle souligné.