France: Menaces de mort et balle envoyées au président Nicolas Sarkozy

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Une lettre de menaces de mort, accompagnée d'une balle de 9 mm, a été envoyée en fin de semaine dernière par un ou des inconnus au président de la République Nicolas Sarkozy, a annoncé mardi le parquet de Paris.

Des lettres de menaces de mort, accompagnées chacune d’une balle de calibre 9 mm ou 38, ont été adressées ces derniers jours par un ou des inconnus à Nicolas Sarkozy et neuf ministres, élus ou responsables de l’UMP.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris sur ces courriers de menaces reçus notamment par les ministres de la Justice Rachida Dati, de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, de la Culture Christine Albanel, ainsi que le maire UMP de Bordeaux et ancien Premier ministre Alain Juppé, qui s’est déclaré „tout a fait serein“. Le sénateurs UMP de Lozère Jacques Blanc et le sénateur-maire UMP de Béziers Raymond Couderc avaient déjà reçu auparavant de tels envois. Tous les personnes menacées ont reçu une lettre identique dactylographiée sur un papier blanc, sans entête, logo ni signature, a précisé le parquet en évoquant des propos „décousus“. Une lettre, qu’un journaliste de l‘AFP a pu consulter, contient de nombreuses fautes d’orthographes et des propos injurieux, affirmant que les destinataires ne sont „que des morts en sursis, mais des morts verrouillés“.
Selon l’un des destinataires, joint par l‘AFP, le courrier se trouvait dans une enveloppe kraft, contenant une
enveloppe blanche et la balle. Dix personnalités de droite sont citées dans ces courriers, accompagnés selon les cas d’une balle de 9 mm ou de calibre 38, deux munitions de taille très proche. Parmi elles figuraient le député des Hauts-de-Seine, porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre, le député du Nord UMP Christian Vanneste et le maire UMP de Perpignan, Jean-Paul Alduy. On ignoraient s’ils avaient reçu les lettres.
„Ministres, députés, sénateurs, pourvoyeurs de lois liberticides (…) vous n’êtes que des morts en sursis“, proclame le courrier qui menace également „l’UMP, le Nouveau centre FN et autres collabos centristes ou socialos collabos“.
„Ce courrier est le dernier. Nous faisons le black out, silence radio total“, écrivent le ou les expéditeurs en évoquant en fin de lettre „10.000 combattants et une mystérieuse „cellule 34 (expéditeur courrier)“. „C’est pas la peine de me chercher, j’utilise du matériel d’occasion, vous ne me trouverez pas“, ajoute encore le courrier. Le vocabulaire utilisé „piste“, „cible“, „verrouillé“, „silence radio total“ fait penser au langage des militaires, a indiqué une source proche de l’enquête. Quatre services de police ont été chargés de mener les investigations : la brigade criminelle, la sous-direction antiterroriste (SDAT), et les directions interrégionales de la police judiciaire de Marseille et de Bordeaux. Certaines lettres ont été postées depuis Montpellier, Bordeaux ou Bédarieux (Hérault), selon une source policière. L’envoi de menaces de mort est puni d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 3 ans et 45.000 euros d’amende. En juin 2006, le tribunal correctionnel de Paris a condamné un jeune homme de 31 ans à 5 mois de prison avec sursis pour des courriels menaçant le président Jacques Chirac. En novembre 2006, un homme de 27 ans avait été condamné à Avignon à 3 mois de prison avec sursis, également pour des menaces contre Jacques Chirac.

 Calibres 9 mm et 38
 Les balles de 9 mm, envoyées à des responsables politiques et accompagnées de lettres de menaces de mort, et celle de calibre 38 adressée à un élu de Béziers, sont des munitions de taille très proche, a expliqué mardi un spécialiste des armes à l‘AFP. Cet spécialiste a ajouté que le 9 mm (calibre européen) est destiné aux pistolets et le 38 (calibre américain dont la dénomination exacte est le „38 spécial“) est destiné à des revolvers. La balle de calibre 38, qui a le même diamètre qu’une balle de 9 mm, est légèrement plus longue que le 9 mm. Des lettres de menaces de mort, accompagnées d’une balle de 9 mm, ont été envoyées au président de la République Nicolas Sarkozy, au ministre de la Justice Rachida Dati, à la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie et au maire de UMP de Bordeaux et ancien Premier ministre Alain Juppé. Le sénateur de Lozère Jacques Blanc, maire de La Canourgue, a également reçu ce type d’envoi. Le même courrier, accompagné d’une balle de calibre 38, a été reçu par le sénateur-maire de Béziers (Hérault).