Forte mobilisation attendue pour le premier grand test social de Nicolas Sarkozy

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Des centaines de milliers de personnes, surtout des salariés, descendront dans la rue ou cesseront le travail jeudi dans toute la France, à l'appel de tous les syndicats, pour la première grande mobilisation sociale depuis le déclenchement de la crise et l'élection du président Sarkozy.

 Des perturbations sont à prévoir, notamment dans les transports, tandis que les syndicats prédisent un nombre significatif de débrayages dans le secteur privé, traditionnellement moins affecté. Organisée pour défendre l’emploi, le pouvoir d’achat, les garanties collectives et les services publics, et dénoncer la politique anti-crise du gouvernement, cette initiative est regardée avec sympathie par l’opinion, selon tous les sondages : 69% la jugent „justifiée“, selon le dernier en date (BVA-Orange-Express). L’exécutif n’entend pas pour autant infléchir sa politique. „Je comprends vos difficultés“ mais il ne faut „pas arrêter le mouvement des réformes“, a déclaré mardi le président Sarkozy. Pour François Fillon, le „rôle d’un gouvernement“ n’est „pas de faire des gestes“ mais „de tenir le cap de la réforme“. „Si le gouvernement ne répondait pas à une forte mobilisation, il serait irresponsable“, a répliqué le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly, rappelant le rendez-vous intersyndical du 2 février pour décider des suites du mouvement. Refusant que les salariés soient „les premières victimes de la crise“, les syndicats se sont unis autour d’une plateforme revendicative (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa, Solidaires) sans précédent. Ils veulent „des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des rémunérations“ et une „politique de relance économique“. Ils demandent aussi que les mesures de baisse d’activité, comme le chômage partiel, soit „négociées“ et que les aides publiques aux entreprises soient conditionnées à la préservation de l’emploi et des salaires. Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault s’attend à ce que la mobilisation aille „bien au-delà“ de celles observées ces dernières années. La mobilisation devrait être très forte dans l’Education nationale. „Ce que je sens, c’est que ce sera important“ de par le nombre de manifestants, a affirmé son homologue de la CFDT François Chérèque, après avoir rencontré des ouvriers de l’équipementier automobile Faurecia. „L’idéal serait qu’il y ait le sentiment que le pays est bloqué pendant une journée. Le président de la République s’apercevra alors qu’une journée de grève, ça se voit !“, a affirmé M. Mailly, en référence aux propos de M. Sarkozy selon lesquels „désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit“. La précédente journée syndicale unitaire, le 22 mai 2008, pour les retraites, avait rassemblé de 300.000 à 700.000 manifestants (selon la police ou les organisateurs). On en comptait un à deux millions en 2003 (retraites) et 1995 (Sécurité sociale). Le trafic ferroviaire sera réduit. La SNCF prévoit plus de 60% des TGV en moyenne, plus de 40% des TER et de Transilien, 30% des Corail. La RATP prévoit un trafic „perturbé“ du métro et „fortement perturbé“ sur les RER A et B en Ile-de-France. 30% des vols seront annulés à Orly, 10% à Roissy. Dans le privé, l’impact des grèves „sera très difficile à évaluer“, selon la présidente du Medef Laurence Parisot, les difficultés de circulation pouvant avoir un effet sur l’absentéisme.


28.01.09. Luxembourg/France/Grève-Perturbations importantes dans les transports