Espagne: un garde civil blessé dans un échange de tirs avec l’ETA en Navarre

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Un garde civil espagnol a été blessé dans la nuit de samedi à dimanche dans un échange de tirs avec des membres présumés de l'ETA à proximité d'une caserne en Navarre (nord), selon la préfecture et des sources de la lutte antiterroriste citées par les médias espagnols.

Il a été blessé par balle „à l’avant-bras droit et a été opéré d’une fracture“, son „état est favorable et l’évolution sera logiquement positive“, a déclaré à la presse, peu après l’opération, Nacho Yurs, le directeur médical de l’hôpital de Navarre où il a été transporté. „Un garde civil a été blessé“, avait auparavant simplement indiqué à l’AFP une porte-parole de la préfecture de Navarre, sans pouvoir donner plus détails sur les circonstances dans lesquelles il avait été blessé. Selon des sources antiterroristes citées par les médias, un échange de tirs a eu lieu vers 03H30 (02H30 GMT), entre ce garde civil assurant la garde de nuit de la caserne de la localité de Leitza et des membres présumés de l’organisation indépendantiste basque ETA cherchant à déposer un engin explosif à proximité pour commettre un attentat. Dans un communiqué, le Parti populaire de Navarre (UPN, droite), a „remercié l’agent blessé, qui, dans un acte de bravoure sans égal, a évité une tragédie qui aurait pu causer des dommages infinis“. Les alentours de la caserne, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Pampelune, ont été inspectés par des agents, qui ont découvert, à une centaine de mètres, un dispositif pour lancer des grenades, selon les médias. Les casernes sont régulièrement visées par les attentats de l’ETA, tenue pour responsable de 828 morts en 41 ans d’attentats pour l’indépendance du Pays Basque et de la Navarre. Le dernier attentat de l’organisation, qui remonte au 30 juillet, avait eu lieu devant la caserne de la garde civile de Palmanova, sur l’île de Majorque aux Baléares. Deux gardes civils avaient été tués. L’échange de tirs de la nuit de samedi à dimanche a eu lieu quelques jours après une vaste opération contre l’organisation de jeunesse radicale basque Segi, dont 34 membres présumés ont été arrêtés mardi. Une 35e personne, recherchée par la police, s’est rendue samedi. Le juge madrilène en charge de ce dossier, Fernando Grande-Marlaska, a décidé d’envoyer en prison 31 de ces 35 jeunes, après les avoir auditionnés jeudi, vendredi et samedi. Segi est interdit par la justice espagnole en raison de ses liens avec l’ETA.
Le juge Grande-Marlaska de l’Audience nationale la plus haute instance pénale espagnole en charge des dossiers de terrorisme, a estimé dans une décision rendue samedi que Segi est „une tentacule de l’ETA“ et une „véritable académie terroriste“. La police considère depuis plusieurs années que ce mouvement constitue le principal „vivier“ de recrutement pour l’ETA.