Espagne: prison pour la direction du comité de soutien aux prisonniers d’ETA

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La justice espagnole a condamné mercredi à des peines de huit et dix ans de prison, les membres de la direction du comité de soutien aux prisonniers basques, Askatasuna, considéré comme une émanation de l'organisation indépendantiste armée ETA.

Parmi les condamnés mercredi, Juan Maria Olano, le principal responsable et porte-parole d’Askatasuna, devra purger dix ans de prison ainsi que deux autres responsables du mouvement, Julen Celarain et Aitor Angel Jugo, pour „appartenance à une entreprise terroriste“. 18 autres membres de ce mouvement, frappé d’interdiction en Espagne depuis 2002 en raison de ses liens avec l’ETA, ont été condamnés à 8 ans de prison chacun, également pour „appartenance à une entreprise terroriste“. En revanche, six autres accusés lors du procès qui avait démarré en avril 2008 au tribunal de l’Audience nationale de Madrid, ont été relaxés, selon le jugement prononcé mercredi. Parallèlement l’Audience nationale — principale instance pénale espagnole en charge des dossiers liés au terrorisme — a réitéré le caractère „illicite“ de Askatasuna et son mouvement prédécesseur Gestoras pro Amnistia, ordonnant leur „dissolution“, selon un jugement dont l‘AFP a obtenu copie. Akstasuna qui soutient les membres de l’ETA en prison avait déjà été déclaré hors-la-loi en février 2002 par le juge de l’Audience nationale, Baltasar Garzon, lequel avait estimé que ce mouvement était „partie intégrante de l’organisation terroriste ETA“. Ce verdict intervient au lendemain de la mise hors-la-loi, par le Tribunal suprême espagnol, du parti indépendantiste basque Action nationaliste basque (ANV), lié au bras politique interdit de l’ETA, Batasuna. Le parti indépendantiste Batasuna est pour sa part interdit depuis 2003 pour ses liens avec l’ETA dont il ne condamne pas explicitement la violence et la majeure partie de sa direction se trouve aujourd’hui en détention préventive. Mardi soir, une „bombe-ventouse“ a été découverte sous le véhicule d’un agent de la police nationale espagnole alors qu’il pénétrait dans les locaux d’un commissariat au Pays Basque espagnol (nord). L’engin qui n’avait pas explosé et a été désactivé par des démineurs de la police, est du type de ceux régulièrement utilisés par l’ETA. L’organisation, qui a rompu en juin 2007 une trêve de 15 mois, a repris depuis sa campagne d’attentats, tuant quatre personnes, dont trois gardes civils et un ancien conseiller municipal socialiste basque. L’ETA, considérée comme organisation terroriste par l’Union européenne, est tenue pour responsable de la mort de 823 personnes en 40 ans d’attentats pour l’indépendance du Pays Basque.