Erythrée, Corée du Nord et Turkménistan, \“trio infernal\“ de la presse (RSF)

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

L'Erythrée, la Corée du Nord et le Turkménistan sont, cette année encore, les pays où la liberté de la presse est la plus bafouée, selon le classement mondial 2008 de Reporters sans frontières (RSF) pour qui \"seule la paix protège les libertés\".

Pour la deuxième année consécutive, le „trio infernal“ Erythrée, Corée du Nord et Turkménistan, respectivement en 173e, 172e et 171e positions, ferment la marche de cette liste établie entre le 1er septembre 2007 et le 1er septembre 2008.

Dans le trio de tête figurent l’Islande, le Luxembourg et la Norvège, pays où la liberté de la presse est la mieux respectée selon RSF. Les vingt premières places sont tenues par les pays de l’espace européen, à l’exception de la Nouvelle-Zélande et du Canada, note l’organisation.
La France, en 35e position, a perdu quatre places par rapport à 2007. „Depuis deux ans, la France détient le record européen en nombre d’interventions policières ou judiciaires liées au secret des sources, avec cinq perquisitions, deux mises en examen et quatre convocations de journalistes“, explique RSF. Certains pays d’Amérique centrale et des Caraïbes occupent une position „très honorable“, relève par ailleurs l’organisation: ainsi en 21e et 22e positions, la Jamaïque et le Costa Rica côtoient la Hongrie (23e), devant le Surinam (26e) ou Trinidad et Tobago (27e). Les Etats-Unis gagnent huit places, en 36e position, évolution liée notamment à la la libération de Sami Al-Haj, cameraman d’Al-Jazira, „après six ans de détention sur la base militaire de Guantanamo Bay“, observe RSF. „Le point commun des pays du peloton de tête, aux disparités économiques immenses, est d’être gouvernés par un système démocratique parlementaire“, mais „surtout, de n’être pas engagés dans une guerre“, analyse RSF. „Ce n’est pas la prospérité économique, mais la paix qui garantit la liberté de la presse“ dans le monde de „l’après 11 septembre“, estime RSF.