Elections européennes: début de la campagne officielle lundi

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Alors que la campagne électorale non officielle patine, l'officielle commence lundi, avec ses traditionnels spots audiovisuels et son affichage public.

Elle sera ouverte lundi à zéro heure et s’achèvera le samedi 6 juin à minuit, à l’exception de trois DOM et quatre collectivités d’outre-mer, où elle prendra fin un jour plus tôt, le vote étant avancé. Les panneaux électoraux des 36.686 communes françaises se couvriront des affiches des listes qui concourent pour ce scrutin à un tour. Vendredi soir, la place Beauvau a dénombré 161 listes, dont 28 en Ile-de-France et 11 outre-mer.
A la radiotélévision, les recommandations du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), en vigueur depuis le 27 avril, continuent à s’appliquer sur l’ensemble de la programmation: le CSA „apprécie la présentation et l’accès équitables à l’antenne des listes de candidats et de leurs soutiens jusqu’à la clôture du scrutin“ et il décompte les temps de parole.
Dès lundi passeront à la télévision publique les spots des partis.
Deux heures sont mises à la disposition des formations représentées par des groupes parlementaires: 20 minutes chacune divisée en dix modules courts et deux plus longs. Le MoDem se retrouve dans cette catégorie grâce une décision du groupe centriste au sénat. Paradoxe: le PRG, qui ne présente pas de candidats, a ses 20 minutes qu’il utilisera pour, notamment, dénoncer l'“hégémonie“ UMP et PS.
Les autres partis auxquels sont rattachées des listes de candidats dans au moins cinq circonscriptions – 17 formations en tout – se partagent une heure. Chacun a droit à deux modules (1min15 et 2 minutes17). Ce qui ne fait pas que des heureux.
Le clip court du PS, „très dynamique et très moderne“ selon lui, fait parler „des Français de toutes origines disant l’Europe qu’ils souhaitent“. La première secrétaire Martine Aubry avance ensuite quelques propositions-phare, „en expliquant l’Europe qu’on veut“. „Même état d’esprit“ pour le clip long, Mme Aubry clôturant par „une vision enthousiaste de l’Europe“. La campagne UMP se veut „humaine, moderne, pédagogique et émouvante“, usant de la technique du „lip dub“ (voix d’un orateur mimée par plusieurs personnes). Allié à l’UMP, le Nouveau Centre ouvrira le bal lundi à la mi-journée. Une jeune femme née en 1979, année des premières élections européennes, racontera 30 années de construction de l’Union, mêlant histoire récente et parcours personnel (elle a étudié hors frontières via Erasmus).
Après vidéos décalées et chanson en play-back sur le net, Europe-Ecologie (Daniel Cohn-Bendit) mettra en scène ses têtes de liste dans un mélange de bandes dessinées et d’animation 3D, avec „musique bio“.
Olivier Besancenot (NPA) s’adressera aux électeurs face à la caméra sur fond de ville, avec des „images de mobilisations“. Son clip long présentera les sept têtes de liste, au côté de Besancenot pour „dire ce que c’est d’être anticapitaliste“, dans un „style simple“, avec du „rythme“. Au Front de gauche, Marie-George Buffet (PCF), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) et Christian Picquet (ex-NPA, Gauche unitaire), réunis sur fond blanc, se relaieront avec un jeu de caméras pour un „effet dynamique“, égrénant leurs „propositions en rupture avec le libéralisme“. Jean-Marie Le Pen (FN) „sera debout devant un fond bleu, rien d’autre, pour que le message ne soit pas perturbé“.
Nathalie Arthaud (L0) clamera, sur un fond rouge, que „ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise“. Libertas montrera cinq petits clips thématiques: délocalisations, fromages, vins…