Droits de l’Homme: les Européens inquiets de la situation en Iran

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Plusieurs responsables européens se sont dits préoccupés lundi par la situation des droits de l'Homme en Iran, réitérant leur demande d'une libération rapide de Clotilde Reiss, la Française détenue dans le pays depuis le 1er juillet.

„Nous sommes très préoccupés par la situation en Iran en ce qui concerne les droits de l’Homme et le traitement des personnes détenues“, a déclaré le diplomate en chef de l’UE, Javier Solana, en arrivant à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, à Bruxelles. Le représentant allemand à la réunion, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Günter Gloser, a jugé „inacceptable l’attitude du gouvernement iranien“. „Des gens qui expriment librement leur opinion sont arrêtés“, a-t-il critiqué, et „la liberté des médias est fortement restreinte“. „Nous appelons les Iraniens à respecter leurs obligations en matière de protection des droits de l’Homme“, a ajouté le secrétaire d’Etat, en précisant que les ministres allaient dans la journée discuter d’éventuelles mesures à prendre „si la situation ne s’améliore pas“. Concernant la jeune universitaire française toujours détenue en Iran, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a dit „qu’il fallait qu’elle soit libérée dans les jours qui viennent“. Il a précisé qu’un représentant français avait pu lui parler au téléphone, mais regretté que, contrairement aux promesses faites, personne n’ait pu lui rendre visite.
Le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, dont le pays préside l’UE, a assuré de son côté que la pression sur les autorités iraniennes serait maintenue.
„Nous y travaillons. Nous avons fait valoir notre point de vue aux autorités iraniennes“ et „nous allons discuter de mesures supplémentaires qui pourraient être prises dans cette perspective“, a-t-il dit. Par ailleurs, M. Solana s’est dit peu optimiste sur les chances d’assister à un déblocage rapide des discussions sur le programme nucléaire de Téhéran, compte tenu du contexte interne difficile en Iran. „Je ne pense pas, à l’heure qu’il est, qu’il va y avoir une réponse à l’offre“ faite à l’Iran en avril, a-t-il dit. „Je ne m’attends pas à une réponse rapide. Je ne la vois pas arriver avant que la situation se stabilise“ dans le pays, a ajouté M. Solana, qui négocie sur ce dossier au nom des grandes puissances (les cinq pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que l’Allemagne). Ce groupe a souhaité le 8 avril reprendre le dialogue –interrompu depuis septembre– pour convaincre l’Iran de suspendre son programme nucléaire. Les Occidentaux soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que contestent les Iraniens, qui disent n’avoir que des visées civiles. Le secrétaire d’Etat allemand a exhorté pour sa part l’Iran à bouger. „Nous ne souhaitons pas de nouvelles sanctions, mais l’Iran devrait saisir la main qui lui a été tendue et ne pas continuer à jouer la montre.“