Des mini-attentats à Athènes mais aucun heurt dans toute la Grèce

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Une série de mini-attentats ont secoué Athènes dans la nuit de vendredi à samedi mais aucun affrontement n'a été signalé en Grèce entre jeunes et forces de l'ordre après sept jours de violences urbaines qui ont bouleversé le pays.

En début d’après midi, quelque 300 lycéens ont organisé sur la place centrale d’Athènes un rassemblement assis et pacifique pour honorer Alexis Grigoropoulos, tué samedi dernier par un policier. Les jeunes dont certains portaient des fleurs ont déployé devant le Parlement deux grandes banderoles sur lesquelles étaient inscrits „On condamne la violence, il faut désarmer la police“ et „06/12/08, Alexandre Grigoropoulos, je n’oublie pas“.
Une autre manifestation d’étudiants était prévue dans le centre d’Athènes au milieu de l’après-midi. A Salonique, dans le nord du pays, un millier de lycéens et étudiants ont commencé en début d’après-midi à défiler pacifiquement dans le centre ville. Les attentats de la nuit, qui n’ont pas été revendiqués, ont visé cinq banques et un bureau local du parti conservateur au pouvoir Nouvelle Démocratie (ND) dans deux quartiers de la capitale. Ils n’ont pas fait de victime mais provoqué des dégâts matériels et des départs d’incendies qui ont été rapidement maîtrisés par les pompiers. Les succursales de la banque nationale Grèce (BNG) la première du pays, et des banques Agricole, Générale, et Citibank ont été visées. Un supermarché et une boutique de vente des produits de l’Office des télécommunications (OTE) qui jouxtaient deux des banques touchées ont aussi subi des dégâts. Ces attentats ont été commis avec de petites cartouches de gaz comme c’est souvent le cas à Athènes. Deux voitures ont par ailleurs été incendiées par des inconnus dans deux quartiers de la capitale, à Guizi et à Exarchia, le centre contestataire d’Athènes.
Un rassemblement qui devait être organisé dans la soirée à Exarchia a été reporté pour dimanche en fin d’après-midi pour rendre hommage au jeune Alexis, une semaine après sa mort. La police a fait état depuis deux jours „d’une baisse de tension“ par rapport au début de la semaine où de violentes échauffourées ont secoué Athènes, et les principales villes grecques. Vendredi soir à Salonique, la grande métropole du nord de la Grèce, un millier de manifestants, appartenant à des groupes d’extrême gauche pour la plupart, ont défilé dans le centre-ville. Un groupe de manifestants a lancé à l’issue du rassemblement des projectiles contre les locaux de la Nouvelle-Démocratie, provoquant des dégâts matériels. A Athènes, plus de deux cents personnes, étudiants et travailleurs qui occupent la Faculté de Droit de la capitale se sont rassemblées dans le calme aux abords de l’établissement. Quelques heures auparavant, deux manifestations à l’appel des syndicats des élèves, des professeurs et des étudiants, avaient réuni 4.000 personnes à Athènes et 800 à Salonique. De brefs heurts entre policiers et jeunes avaient eu lieu au cours de la manifestation à Athènes. Sur le plan politique, le Premier ministre Costas Caramanlis, mis à mal par la crise, a exclu vendredi de se retirer ou d’organiser des élections législatives anticipées. „Comme je l’ai dit dans le passé, il est trop tôt pour que je prenne ma retraite“, a-t-il dit à des journalistes en marge d’une réunion à Bruxelles des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Il a souligné que „la Grèce est un pays sûr“ qui a „les moyens, avec ses institutions démocratiques, de maintenir la sécurité de sa population“. Ses services ont annoncé samedi qu’il se rendra lundi, malgré la crise, en compagnie de son chef de la diplomatie Dora Bakoyannis, à Chypre pour les obsèques de l’ancien président chypriote Tassos Papadopoulos, décédé vendredi d’un cancer.
Il avait déjà assisté au sommet de l’Union Européenne sur le climat jeudi et vendredi à Bruxelles.