Des intérimaires attaquent ArcelorMittal devant les prud’hommes

Des intérimaires attaquent ArcelorMittal devant les prud’hommes

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Cinq salariés intérimaires ayant travaillé plusieurs années pour ArcelorMittal , en Lorraine, ont demandé mercredi la requalification de leurs contrats en contrat à durée indéterminée devant le conseil des prud'hommes de Thionville (Moselle).

Estimant dès lors avoir été licenciés, début 2009, sans cause réelle ni sérieuse, ils réclament à l’entreprise sidérurgique des indemnités allant de 27.000 à 78.000 euros selon leur ancienneté, ainsi que divers rattrapages de salaires. Le jugement a été mis en délibéré au 9 décembre. Employés par la société Manpower, les cinq hommes ont enchaîné les contrats de 18 mois chez ArcelorMittal à Florange pendant plusieurs années, jusqu’à neuf ans et demi pour l’un d’eux, avant de faire les frais de la crise économique. L’usine de Florange a arrêté son premier haut-fourneau fin 2008 puis le second en avril 2009 – il a redémarré en août -, un ralentissement qui s’est traduit par d’importantes mesures de chômage partiel et l’arrêt des contrats d’intérim. „ArcelorMittal emploie 2 à 3.000 salariés (à Florange) et systématiquement 10% d’intérimaires“, a déclaré l’avocate des plaignants, Me Florence Martin, pour qui ces travailleurs „ne sont pas là pour servir de coussin amortisseur“. Me André Souman, avocat d’ArcelorMittal, a demandé aux prud’hommes de débouter les plaignants en estimant que leurs contrats correspondaient chaque fois, comme le requiert la loi, au remplacement d’un salarié ou à un accroissement ponctuel d’activité.