/ Crise tchèque: les premières inquiétudes pointent pour la présidence de l'UE
„Les problèmes politiques domestiques doivent être réglés via le processus démocratique de la République tchèque. La Commission est confiante dans le fait que cela sera fait d’une manière qui garantisse le bon fonctionnement de la présidence“ de l’UE, a estimé l’exécutif européen dans un communiqué. De son côté, la présidence tchèque a affirmé qu'“à l’heure actuelle“ la crise politique à Prague n’avait „pas d’impact“ sur son fonctionnement. Mais ces propos rassurants dissimulent mal une réelle inquiétude pour la suite. D’autant que le bilan jusqu’ici de l’action du gouvernement eurosceptique de M. Topolanek à la tête de l’UE est déjà jugé au mieux mitigé, beaucoup de diplomates européens lui reprochant en privé un manque de dynamisme face à la récession. „L’Europe a besoin de leadership fort en ces temps de crise. Or un gouvernement qui assume la présidence de l’UE et qui est privé de confiance ne peut pas assumer ce leadership“, a déploré le président du groupe Parti Populaire Européen (PPE, conservateur), la principale formation politique du Parlement européen, le Français Joseph Daul. „Pour la stabilité et l’image de l’Europe, ça va devenir plus difficile“, lui a fait écho le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn. Concrètement, rien ne devrait beaucoup changer, puisque le gouvernement de M. Topolanek garde la possibilité de rester en place en gérant les affaires courantes jusqu’à l’été et la fin de la présidence tournante de l’UE. Cela ne „va pas changer grand chose“, car la présidence tchèque de l’UE était déjà „très faible“, résume un diplomate européen. La situation ne devrait toutefois pas aider Prague à s’imposer dans le pilotage de l’Europe face aux grands pays comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Le président français Nicolas Sarkozy ne s’est déjà pas privé de lancer vendredi une pique à la présidence tchèque de l’UE lors du dernier sommet européen à Bruxelles consacré à la crise économique, en critiquant indirectement son immobilisme. „La France a essayé de mettre un peu de concret, de décision tout au long de ce Conseil, de s’engager politiquement et de ne pas retomber dans certaines habitudes“, a-t-il dit à son intention. Autre préoccupation des partenaires européens de la République tchèque: l’avenir du traité de Lisbonne, censé faire mieux fonctionner l’UE élargie. La perspective d’élections anticipées risque de durcir le climat politique national et de compliquer le processus de ratification parlementaire du texte. Le Sénat tchèque doit encore se prononcer, en principe en avril, mais la date reste incertaine. Ce pays est avec L’Irlande le seul à ne pas avoir validé le traité de Lisbonne. „(Le traité de) Lisbonne est très fragilisé par cette situation“, a déclaré à l’AFP le co-président du groupe des Verts au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit. Le Premier ministre tchèque Mirek „Topolanek a perdu tout moyen de pression sur le Sénat“ de son pays, „cela pourrait signifier l’enterrement du processus de ratification“, a estimé l’eurodéputé conservateur allemand, Elmar Brok.
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