Coup de filet policier parmi les indépendantistes au Pays basque français

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Un large coup de filet policier a été opéré mercredi dans les milieux indépendantistes du pays basque français, dans le cadre d'enquêtes visant les structures et le financement du mouvement nationaliste basque en territoire français.

 Douze personnes, selon la police, ont été interpellées dans la nuit de mardi à mercredi dans plusieurs villes du Pays basque français avec notamment, selon des sources concordantes, les principaux responsables et plusieurs membres du parti radical Batasuna. Le Comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a indiqué que ces arrestations concernent les porte-parole de Batasuna, Xabi Larralde et Jean-Claude Aguerre, tous deux membres du bureau national de ce parti autorisé en France mais interdit en Espagne en raison de ses liens présumés avec l’organisation indépendantistes basque armée ETA. Une perquisition a été opérée toute la matinée de mercredi au siège de Batasuna, à Bayonne, où a été conduit Xabi Larralde en compagnie d’une équipe de la police scientifique, selon des témoignages recueillis sur place par l‘AFP. Selon une source judiciaire contactée à Paris, le coup de filet policier de mercredi serait lié a deux affaires distinctes du dossier basque suivi par les juges antiterroristes parisiens Laurence le Vert et Marie-Antoinette Houyvet, la présence de cette dernière ayant été signalée au Pays basque mercredi par divers témoignages.
Les arrestations concerneraient ainsi, pour sept d’entre elles, les suites d’un attentat de 2006 contre le complexe-hôtelier Ostapé d’Alain Ducasse à Bidarray (Pyrénées-Atlantiques), et pour les cinq autres une enquête préliminaire de la section antiterroriste du parquet de Paris sur le financement de la mouvance nationaliste basque. Dans un communiqué diffusé mercredi, le comité Askatasuna a estimé que la référence à l’attentat contre l’auberge de Bidarray montre que les policiers „n’ont pas peur d’utiliser un mensonge ridicule pour poursuivre leur travail de répression“.
Les interpellations ont été menées par les services de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, la Brigade de recherche et d’intervention de Bayonne, la section de recherches de la gendarmerie de Pau ainsi que l’office central de répression de la grande délinquance financière, a-t-on précisé de source policière. Elles ne sont liées ni aux interpellations, mardi dans la Loire, de deux militants présumés de l’organisation séparatiste basque ETA, ni aux six arrestations déjà opérées lundi au Pays basque français, a ajouté la même source.
Lundi, six personnes avaient été interpellées, puis libérées, toujours au Pays basque français, dans le cadre d’une enquête préliminaire dirigée par la section antiterroriste du parquet de Paris sur le „financement de la mouvance nationaliste basque par l’intermédiaire de bars et de cafés“. De l’autre côté de la frontière, l’ETA a mené ces derniers jours une offensive meurtrière en perpétrant trois attentats à la voiture piégée en 24 heures, l’un en Cantabrie (Nord) et les deux autres au Pays basque espagnol (Nord), qui ont fait un mort et 11 blessés. Selon le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, les trois voitures piégées ont probablement „été volées, chargées et préparées en France“.