Corée du Sud: décès de l’ancien président Kim Dae-jung

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L'ancien président sud-coréen et prix Nobel de la Paix Kim Dae-jung est décédé mardi à l'âge de 83 ans, a annoncé un porte-parole de l'hôpital où il avait été admis.

L’ex-président, artisan d’une politique d’ouverture envers la Corée du Nord, avait été admis à l’hôpital en juillet à la suite d’une pneumonie. „Il est décédé à 13h43 (04h43 GMT)“, a indiqué le porte-parole de l’hôpital Severance de Séoul.
„Son coeur a commencé à faiblir à 13h35 et a cessé de battre quelques minutes plus tard malgré nos efforts“, a-t-il ajouté. Kim Dae-jung, qui laisse une veuve, Lee Hee-ho et trois fils, avait été hospitalisé le 13 juillet et placé sous assistance respiratoire. L’ex-président sud-coréen (1998-2003) fut le premier chef d’Etat du Sud à se rendre à Pyongyang où il signa, le 15 juin 2000 avec son homologue nord-coréen Kim Jong-il, une déclaration conjointe marquant le réchauffement des relations. Sa politique dite du „rayon de soleil“, inspirée de l’Ostpolitik allemande de Willy Brandt, lui avait valu l’obtention en 2000 du prix Nobel de la Paix et s’était traduite par des réunions familiales et une coopération économique accrue entre les deux Corées. Né dans une famille pauvre sur une petite île au large de la côte sud-ouest de la Corée en 1924, il fait ses débuts en politique au début des années cinquante avant d’être élu au Parlement en 1961. A l’âge de 45 ans, il est battu d’une courte tête par le dictateur militaire Park Chung-Hee lors de l’élection présidentielle de 1971. Deux ans plus tard, le contre-espionnage sud-coréen le prend en otage à Tokyo où il s’était réfugié après l’imposition de la loi martiale par le président Park. Reconduit en Corée du sud, il est emprisonné ou laissé en résidence surveillé jusqu’à l’assassinat de Park en 1979. Le pouvoir est vite repris par une junte militaire, conduite par le général Chun Doo-Hwan, qui s’empresse d’arrêter Kim avant de le condamner à mort sous l’accusation de sédition. La pression internationale permet sa libération après deux ans et demi de prison et son départ en exil pour les Etats-Unis. En 1985, il rentre dans son pays pour y prendre la tête de manifestations pro-démocratiques qui contraignent le gouvernement à adopter des réformes et à permettre des élections présidentielles directes. Il les remporte en 1998 et entame aussitôt une politique d’ouverture à destination de la Corée du nord. „La Corée du Sud a perdu aujourd’hui l’un de ses plus grands leaders“, a réagi le Grand parti National, parti conservateur au pouvoir. „L’ancien président Kim consacré toute sa vie à la démocratie, aux droits de l’Homme et au développement des relations entre la Corée du Sud et la Corée du Nord“, a estimé le Parti démocratique, principal parti d’opposition.