Copernicus, Galileo: l’UE veut sa politique spatiale, mais rechigne à payer

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Les pays de l'UE ont décidé vendredi de se doter d'instruments financiers communautaires pour leurs programmes spatiaux, tels Galileo et Copernicus, même s'ils rechignent toujours à mettre la main au portefeuille.

Les ministres chargés de l’Espace des 27 Etats membres ont approuvé vendredi à l’issue d’une réunion à Bruxelles „la nécessité de développer des instruments et des schémas financiers adaptés pour la politique spatiale européenne, en particulier dans le cadre des prochaines perspectives financières“ pour la période 2013-2020.
„Il s’agit d’une grande avancée pour l’Europe spatiale, car l’Union européenne devient un nouvel acteur dans ce domaine“, a affirmé la ministre française de la recherche Valérie Pecresse, dont le pays préside l’UE. Par cette décision, „les Etats membres vont créer un programme européen doté d’un instrument financier. Il reste à en négocier le montant“, a expliqué un diplomate français.
Mais Valérie Pécresse n’a rien dit sur les montants nécessaires ou sur leur origine.
La déclaration publiée par les ministres ne donne aucun détail non plus, évoquant simplement l’objectif de „trouver des financements à long terme pour les infrastructures spatiales, en particulier dans le domaine de l’observation“.
Car les 27 Etats membres, dont 17 contribuent par ailleurs au financement de l’Agence spatiale européenne via leurs budgets nationaux, hésitent toujours à dégager des moyens supplémentaires, et souhaitent plutôt réaffecter à l’espace des lignes budgétaires existantes. Le financement communautaire avait déjà posé problème pour pallier la défaillance du partenariat public/privé censé réaliser Galileo, le projet phare de navigation par satellite de l’UE destiné à concurrencer le GPS américain. L’UE a pris le relais, mais a dû grapiller des fonds agricoles non utilisés. La question se pose maintenant pour Copernicus, système de surveillance mondiale de l’environnement par satellite. A ce jour, le budget communautaire prévoit 1,2 milliard d’euros sur la période 2007-2013 pour la phase de développement de Copernicus, mais rien pour la phase opérationnelle. „Nous avons des besoins modestes jusqu’en 2013 pour Copernicus“, a indiqué le commissaire européen à l’Industrie Günter Verheugen. Mais au-delà, pour la période budgétaire 2013-2020, „nous aurons besoin de financements stables et durables“, a-t-il ajouté, sans donner de chiffres. „Nous ne sommes pas en mesure d’envoyer des gens dans l’espace, ni de ramener le matériel que nous plaçons. Nous devons demander l’assistance des Russes“, a rappelé M. Verheugen. „La question est : voulons-nous rester dépendants ou sommes-nous capables de mener un effort collectif pour devenir indépendants?“, a-t-il lancé à l’adresse des Etats membres.