Cinq personnes interpellées après la mort d’un policier abattu en pleine rue à la Courneuve

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Cinq personnes ont été interpellées par la police tôt dimanche matin après la mort d'un policier qui n'était pas en service, tué la veille à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) de deux balles dans la tête, vraisemblablement à la suite d'une rixe.

Selon la police, les cinq personnes ont été interpellées à La Courneuve dans un immeuble situé à proximité du lieu où s’est déroulé le drame samedi soir vers 21H30. L’arme du policier a été retrouvée dans le local à poubelles de cet immeuble, a ajouté la même source. Une autre source policière a précisé que les interpellés, de jeunes majeurs, appartenaient à la communauté indo-pakistanaise. Ils étaient entendus dimanche dans les locaux de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, Quai des Orfèvres.
Selon le maire PCF de La Courneuve, Gilles Poux, „une rixe a opposé samedi soir des gens qui sembleraient d’origine indo-pakistanaise“ dans le quartier „très passant mais pas particulièrement difficile“ des Quatre-Routes, où „de nombreux commerces ont été rachetés“ par des membres de cette communauté. „Ce n’est pas le milieu du grand banditisme mais un milieu sri-lankais ou pakistanais de fêtards, où certains s’adonnent parfois à la fraude commerciale“, a expliqué de son côté à l’AFP Frédéric Lagache, secrétaire national du syndicat Alliance (deuxième syndicat de gardiens de la paix). „Je ne sais ni pourquoi, ni comment ce collègue s’est retrouvé là, peut-être a-t-il voulu porter assistance mais on évacue totalement l’hypothèse d’un règlement de comptes“, a ajouté M. Lagache. Une source proche de l’enquête a précisé à l’AFP que le policier décédé avait été entendu comme témoin, dans une récente affaire d’extorsion de fonds au détriment d’un membre de la communauté pakistanaise et que dans le cadre de cette même affaire un autre policier de la Courneuve avait été placé en détention avant d’être libéré il y a quelques semaines. La même source a ajouté que le fonctionnaire „fréquentait beaucoup le quartier“ où il a été tué d’au moins deux balles dans la tête. Le policier était en civil et n’était pas en service mais il portait son arme de service. Les circonstances précises de sa mort restent pour l’instant indéterminées.
L’Unsa-Police (premier syndicat de gardiens de la paix) a indiqué dimanche dans un communiqué que „certains éléments laissent croire à une possible intervention de la part du fonctionnaire de police de 33 ans lors d’une rixe“. Le brassard de fonction du policier a été retrouvé non loin de son corps. Quatorze douilles ont également été découvertes près du corps de la victime, a précisé une source proche du dossier. L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. „Toutes les hypothèses sont ouvertes: règlement de comptes, bagarres d’+après boire+, affaires financières“, avait-on indiqué samedi soir de source policière.
Domicilié en Seine-et-Marne et père de deux enfants, le policier appartenait à la brigade de sûreté urbaine de Seine-Saint-Denis et travaillait au commissariat de la Courneuve. Le ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, s’est rendu sur place samedi soir, y est resté environ 30 minutes et n’a fait aucune déclaration.