Sanlu, une coentreprise avec le néo-zélandais Fonterra, s’est d’autant moins remise du scandale du lait qui a rendu malades 300.000 enfants et en a tué six, qu’elle a dissimulé pendant des mois la contamination de son lait maternisé, bon marché et populaire. „Nous avons accepté la demande de dépôt de bilan le 18 décembre“, a spécifié un juge du tribunal de Shijiazhuang, qui s’est identifié par son seul nom de famille, Li. Le sort de l’entreprise n’est toutefois pas scellé: „il y a un long chemin à parcourir avant d’approuver un dépôt de bilan“, a souligné M. Li. Sanlu, en troisième position des fabricants de produits laitiers, a enregistré un chiffre d’affaires de 10 milliards de yuans l’an dernier (1,06 milliard d’euros), avec 5.100 tonnes de lait traitées par jour. Le scandale a éclaté en septembre et dès la mi-octobre, le géant chinois des boissons Wahaha s’était dit intéressé par un éventuel rachat. La mélamine, utilisée dans la fabrication de résines et colles, avait été adjointe à du lait coupé d’eau par des intermédiaires pour simuler un bon apport en protéines. Cette substance chimique provoque des calculs rénaux, ou même le blocage des fonctions rénales.
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