Bouclier antimissile US: Prague bloque un vote parlementaire

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Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek a annoncé mardi que son gouvernement retirait de l'ordre du jour de la chambre basse du parlement la ratification des accords tchéco-américains sur le déploiement du bouclier antimissile américain en République tchèque.

 „Le gouvernement a décidé de retirer les deux accords avec les Etats-Unis sur l’installation de la station radar sur le sol tchèque“, a dit M. Topolanek dans une brève déclaration à la télévision publique CT1. „Cela ne veut pas dire que nous renonçons au processsus de ratification, car nous pouvons remettre ce dossier à l’ordre du jour de la chambre basse à n’importe quel moment“, a-t-il expliqué. La coalition de centre droit du Premier ministre ne dispose plus de la majorité nécessaire au parlement pour faire adopter les accords tchéco-américains, ni même pour bloquer un vote négatif de l’opposition de gauche.
Le chef du Parti social-démocrate (CSSD, opposition), Jiri Paroubek, a qualifié de „lâche“ cette décision. „Si le gouvernement ne se comportait pas de manière aussi lâche, les deux accords seraient rejetés“ par le vote de mercredi, a affirmé M. Paroubek, cité par l’agence CTK. Farouchement hostile au projet de déploiement d’un bouclier antimissile américain avec deux volets en République tchèque et en Pologne, l’opposition avait réussi à imposer à l’ordre du jour de la réunion parlementaire de mercredi un nouveau débat sur ces accords. L’absence de trois ministres, l’hospitalisation de deux députés de la coalition gouvernementale et la scission du parti des Verts donnait toutes les chances à un rejet des accords. Le nouveau président américain Barack Obama a indiqué qu’il soutiendrait le projet développé par l’administration de son prédécesseur George W. Bush s’il s’avérait „technologiquement adapté“ et „financièrement supportable“. Prague et Washington ont signé en 2008 deux accords en vue de l’installation en République tchèque d’un radar couplé à dix intercepteurs de missiles en Pologne, afin de contrer d’éventuels tirs de longue portée venant de pays tels que l’Iran.
Le gouvernement tchèque table sur la venue de M. Obama au sommet USA-UE à Prague les 4 et 5 avril pour le convaincre de l’utilité du projet, malgré l’hostilité de l’opinion publique tchèque et les protestations de la Russie qui considère l’installation de ce bouclier antimissile comme une menace pour sa sécurité.
Les deux accords ont déjà été approuvés fin novembre par le Sénat (chambre haute du parlement tchèque).