Bombardement en Afghanistan: la coalition US dément de nombreux morts civils

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La coalition menée par les Américains en Afghanistan a affirmé mardi qu'une enquête interne sur le bombardement d'août dans l'ouest du pays avait confirmé la mort de \"cinq à sept\" civils, démentant implicitement le chiffre de 90 avancé par les autorités afghanes et l'Onu.

 De 30 à 35 talibans ont été tués dans cette opération conjointe terrestre et aérienne le 22 août dans le village d’Azizabad, dans la province de Herat, selon un communiqué de la coalition. Le gouvernement afghan a affirmé que quelque 90 civils avaient péri, chiffre confirmé quelques jours plus tard par l’Onu qui a même évoqué 60 enfants tués parmi eux, après une enquête dans le village. Le rapport de la coalition, remis au commandant en chef de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’Otan, le général américain David McKiernan, servira de base à une éventuelle enquête conjointe que les Américains ont proposé de mener avec le gouvernement afghan et l’Onu. Ce bombardement avait relancé la controverse sur le nombre de civils tués par les forces de la coalition et de l’Otan en Afghanistan, le gouvernement de Kaboul affirmant vouloir renégocier les termes de la présence des forces internationales dans le pays. L’attaque a eu lieu à l’aube contre un groupe de talibans. „L’intensité du feu ennemi justifiait l’utilisation de tirs précis par des armes légères et par un soutien aérien rapproché“ pour défendre les soldats afghans et ceux de la coalition engagés dans l’opération, selon le communiqué de la coalition.
L’enquête a déterminé que „30 à 35 talibans ont été tués, y compris un commandant connu Mullah Sadiq. Par ailleurs, de cinq à sept civils ont été tués, deux civils ont été blessés et par la suite soignés par les forces de la coalition, et cinq talibans ont été capturés“, ajoute le communiqué. Le rapport a été établi sur la base des témoignages de plus de 30 participants, tant Afghans qu’Américains, ainsi qu’à partir de films vidéos de l’incident, de photographies topographiques, notamment des tombes, et d’informations en provenance des hôpitaux et des services de renseignement, affirme le communiqué. La coalition souligne toutefois n’avoir reçu aucun élément d’information d’autres organisations, et note que ni les forces afghanes ni celles de la coalition n’avaient pénétré le village au lendemain du bombardement. Interrogé sur ce point, un porte-parole de la coalition, le lieutenant Christopher Peavy, a reconnu que le village n’avait pas été immédiatement contrôlé en raison de la colère des habitants et pour ne pas envenimer davantage la situation.
Les enquêtes visant à déterminer le nombre précis de victimes de bombardements aériens s’avèrent particulièrement difficile dans un pays où le sujet fait l’objet d’une intense bataille de propagande et où les organisations indépendantes ont le plus grand mal à se déplacer pour enquêter sur place.