/ Belgique: une médiation sur la crise politique prolongée jusqu'en septembre
Le roi des Belges Albert II a prolongé jeudi jusqu’à la deuxième moitié de septembre la mission qu’il a confiée à des médiateurs pour préparer le lancement d’un „dialogue“ sur la réforme des institutions belges en crise. Elle devait à l’origine s’achever fin juillet. Le Roi, au vu des „progrès“ déjà réalisés par les trois médiateurs qu’il avait nommés le 17 juillet après plus d’un an de blocage sur la réforme de l’Etat réclamée par la Flandre, „leur a demandé de lui faire rapport dans la deuxième moitié de septembre“, a indiqué un communiqué du palais. François-Xavier de Donnea, Raymond Langendries et le ministre-président de la communauté germanophone de Belgique, Karl-Heinz Lambertz, ont été reçus dans la matinée par le souverain en présence du Premier ministre Yves Leterme. Ils lui ont „fait rapport sur leur mission d’examiner de quelle manière des garanties peuvent être offertes pour entamer d’une manière crédible un dialogue institutionnel“, poursuit le palais. Ils devront „en particulier“ se concentrer désormais sur le dialogue interinstitutionnel“, c’est-à-dire sur la manière d’associer les diverses institutions–Régions, Communautés, et Etat fédéral– à „une réforme approfondie de l’Etat“.
C’est la question clé aussi bien pour les partis flamands qui réclament que les négociations soient dirigées par les deux Communautés nationales, néerlandophone et française, alors que les partis francophones exigent que les trois Régions –Flandre et Wallonie mais aussi Bruxelles– siègent en tant que telles.
Les médiateurs devaient détailler l’état de leurs travaux devant la presse en milieu de journée. Ce n’est qu’ensuite que le petit parti nationaliste flamand de la NVA, allié de M. Leterme et de son parti chrétien-démocrate flamand CDV, indiquera s’il continue ou non de soutenir la majorité au pouvoir, a indiqué à l’AFP son porte-parole Jeroen Overmeer. Son chef, Bart De Wever, avait prévenu que s’il ne jugeait pas suffisantes les garanties que les revendications d’autonomie flamandes allaient être entendues, au terme prévu de la mission des trois médiateurs le 31 juillet, la NVA se séparerait du cartel électoral formé avec le CDV, provoquant ainsi une grave crise.