„La taxation des billets d’avion a été retirée de la loi (de financement) et le gouvernement attend des propositions des Régions, sur le même secteur, pour un rendement identique“, indique un communiqué publié après le Conseil des ministres. L’idée d’une taxe alternative, portant sur le gasoil utilisé par les avions, est évoquée dans la presse belge depuis quelques jours. La taxe sur les billets d’avion, annoncée dans le projet de budget présenté en octobre, devait être de 5 à 50 euros par passager, en fonction de la longueur du vol. Cet argent devait servir à équilibrer le budget fédéral et à financer des mesures environnementales, selon le gouvernement, qui soulignait qu’elle existait déjà dans les pays voisins de la Belgique. Mais les régions, en particulier la Wallonie (sud) qui accueille à Charleroi (sud) le second aéroport du pays, ainsi que les représentants des compagnies aériennes et des tour-opérateurs avaient descendu la mesure en flammes, estimant que l’instauration de la taxe allait entraîner la suppression de milliers d’emplois. La compagnie aérienne Ryanair envisageait de quitter Charleroi si la taxe entrait en vigueur, selon les médias belges. Le Premier ministre Yves Leterme a espéré vendredi que les régions lui proposent rapidement des mesures alternatives pour combler le trou dans le budget, en avouant toutefois ne pas se faire trop d’illusions à cet égard. Il a aussi regretté devoir renoncer à une taxe qui visait à réduire les „comportements polluants“. L’association belge du transport aérien s’est immédiatement félicité de l’abandon d’un „règlement qui aurait été extrêmement néfaste pour le secteur aérien déjà en proie à des difficultés“.
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