Au moins neuf morts dans un attentat suicide dans le Caucase russe

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Un attentat suicide à un arrêt de bus a fait au moins neuf morts jeudi à Vladikavkaz, capitale de l'Ossétie du Nord, une région du Caucase russe voisine des foyers d'instabilité de Tchétchénie et d'Ingouchie, ont annoncé les autorités locales.

 „Selon les données préliminaires, l’engin explosif a été actionné par une femme kamikaze à un arrêt de bus au centre de Vladikavkaz“, a déclaré le gouvernement nord-ossète dans un communiqué, s’appuyant sur les premiers rapports des forces de l’ordre. Un minibus, rempli de passagers, a été déchiqueté par la violence du souffle, a rapporté une journaliste de l’AFP qui a vu six corps, des flaques de sang et des restes humains sur la chaussée du lieu du drame. Le ministre nord-ossète de la Santé, Vladimir Lekoïev, a précisé que trois autres personnes étaient décédées lors de leur transport en ambulance. Le président de l’Ossétie du Nord, Taïmouraz Mamsourov, cité par Interfax, a fait état de neuf morts dans cette explosion qui a eu lieu vers 14H15 locales (11H15 GMT), près du principal marché de la ville. „Au cours de l’attentat à Vladikavkaz, selon les dernières informations, neuf personnes sont mortes et une quarantaine blessées“, a dit M. Mamsourov, qui a décrété le 8 novembre journée de deuil en Ossétie du Nord. „Sur le lieux de l’explosion, on a retrouvé la tête de la terroriste-kamikaze présumée. Et on n’a pas trouvé d’indice indiquant que l’explosif avait été fixé au minibus“, a-t-il ajouté. Selon des témoignages, l’explosion s’est produite quand la kamikaze a tenté de monter dans le bus. La journaliste de l’AFP a appris de sources hospitalières qu’au moins cinq blessés étaient dans un état grave et qu’une jeune fille était dans un état critique.
Depuis son lit d’hôpital, Angelina, une étudiante de 17 ans qui souffre de brûlures et d’une blessure à la tête a raconté: „je voulais monter dans le bus et soudain il y a eu l’explosion, quelque chose m’a frappé la tête et je ne me souviens de rien depuis“. „Je sortais du marché avec un sac plein de fruits. Je me suis baissée pour prendre mon sac et monter dans le bus, l’explosion a eu lieu et j’ai perdu connaissance“, a expliqué une autre victime hospitalisée, Irina Kravtchenko. Les agences russes, citant des sources policières et gouvernementales nord-ossètes, ont fait état de bilans pouvant atteindre onze morts. Cité par Interfax, un enquêteur a comptabilisé „onze morts et 19 blessés“, tandis que le ministère de la Santé local parlait de dix personnes décédées. Une autre source policière a indiqué à l’agence Ria-Novosti que la bombe était composée de 300 à 500 grammes d’équivalent TNT. Dans un premier temps, les policiers interrogés par l’AFP sur les lieux de l’explosion avaient cru à une bombe placée en bordure de la route. L’Ossétie du Nord est voisine de la Tchétchénie et de l’Ingouchie, deux républiques du Caucase russe où les accrochages et des explosions imputés à des rebelles sont fréquents. Cette république caucasienne est réputée plus calme que ses voisines, bien qu’elle avait été en septembre le théâtre de la prise d’otage de l’école de Beslan, qui s’était soldée par la mort de 334 personnes, dont 186 enfants.