Au moins 8 morts et 43 blessés dans un attentat à la voiture piégée à Bagdad

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Au moins huit Irakiens ont été tués et 43 blessés dans un attentat à la voiture piégée mercredi dans le centre de Bagdad, ont annoncé l'armée américaine et une source au ministère irakien de la Défense.

Cet attentat s’est produit alors que le Premier ministre britannique Gordon Brown faisait une visite surprise dans la capitale irakienne. Blessé au visage et à une main, le commandant Mehdi Hamid Khalaf, directeur de l’administration à la police de la circulation, a précisé à l‘AFP qu’un de ses collègues, un capitaine chargé de la comptabilité, avait été tué et 12 autres policiers avaient été blessés. Dans ce quartier résidentiel d’al-Moustansiriyah, trois bâtiments sont occupés par la police chargée de récolter les amendes et de la fourrière. Des centaines de personnes s’y rendent chaque jour pour acquitter leurs contraventions.
„Il y a d’abord eu la détonation d’une petite bombe qui n’a pas fait de victimes mais a poussé les passants vers une voiture garée un peu plus loin. Quelques minutes plus tard, elle a explosé“, a assuré le commandant Khalaf. Les explosions ont eu lieu vers 11H15 (08H15 GMT). „Nous étions visés par cette action terroriste car nous combattons sans répit contre les activités illégales et les terroristes n’aiment pas cela“, a assuré le commandant Khalaf. Interrogée, l’armée américaine a confirmé le bilan des victimes. „Nous sommes au courant d’une explosion d’origine inconnue dans le secteur de Roussafah (dans le même secteur). Les premiers éléments indiquent que huit civils ont été tués et 43 blessés“, a déclaré à l‘AFP un porte-parole de l’armée américaine.
Un journaliste de l‘AFP a vu trois devantures d’immeubles éventrées mais personne n’y a été blessé car c’était l’heure où les habitants sont au travail ou font leur marché. De grandes flaques de sang maculaient la chaussée couverte de bris de verre et
de morceaux de voitures détruites. Des habitants étaient furieux contre l’absence de précaution des forces de l’ordre.
„Ma maison a été été détruite par la négligence de la police. Ils n’ont érigé aucune barrière de sécurité et n’ont jamais interdit aux voitures de se garer malgré nos mises en garde“, s’est plaint Adnane Mohammad, 25 ans. „Nous essayons d’empêcher les gens de se garer car ils sont des dizaines à venir tous les jours et il faudrait déplacer ce département de police en dehors de ce quartier résidentiel“, a ajouté Sami Moustpha, un boulanger.