Attentat suicide au Pakistan: au moins 20 policiers et soldats tués

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Au moins 20 policiers et soldats ont péri samedi dans un attentat suicide à la voiture piégée contre un poste de contrôle dans le nord-ouest du Pakistan, qui a été revendiqué par les talibans, ont annoncé des responsables locaux.

Les talibans ont revendiqué la responsabilité de cet attentat qui a eu lieu à Doaba, une localité située dans le district de Hangu, à environ 70 km au sud-ouest de Peshawar, capitale provinciale, et à proximité de la frontière afghane.
„Au moins 20 membres des forces de sécurité et policiers ont été tués dans l’attentat suicide“ et dix autres ont été blessés, a déclaré un responsable de la sécurité à l‘AFP. „La
plupart des victimes sont des membres des forces de sécurité, et plusieurs policiers ont également été tués“, a précisé ce responsable. „L’attentat s’est produit à 16h10 heure locale (10h10 GMT)“, a indiqué un responsable.
Les forces de sécurité ont immédiatement bouclé le secteur, qui est situé à proximité des zones tribales du Pakistan, frontalières de l’Afghanistan. Quelques heures après l’attaque, un proche allié du chef des talibans pakistanais Baitullah Mehsud a revendiqué l’attentat. „Nous avons commis cet attentat suicide pour nous venger des raids menés par des drones américains“, a déclaré à la presse au téléphone l’adjoint de Baitullah Mehsud, Hakimullah Mehsud. „Nous continuerons à commettre des attentats suicide tant que les raids aériens américains n’auront pas cessé“, a-t-il ajouté. Baitullah Mehsud avait menacé de commettre des attentats suicide pour venger les victimes des tirs de missiles américains contre les extrémistes islamistes dans les zones tribales. Le gouvernement pakistanais a fait savoir à plusieurs reprises qu’il était fermement opposé à ces tirs de missiles effectués par des drones, dont au moins 37 ont causé la mort d’environ 370 personnes depuis août 2008, estimant qu’elles constituaient une atteinte à la souveraineté territoriale du pays. Le président pakistanais Asif Ali Zardari, qui se trouvait samedi en Chine pour assister à une conférence économique internationale, a „condamné l’attentat et s’est engagé à extirper le terrorisme et l’extrémisme du pays“, a indiqué un communiqué de la présidence. Le Premier ministre Yousuf Raza Gilani a „fermement condamné“ l’attentat, le qualifiant „d’acte de terrorisme lâche“, selon ses services. Les forces de sécurité pakistanaises sont fréquemment la cible d’attaques d’extrémistes islamistes qui sont hostiles à la participation d’Islamabad à „la guerre contre le terrorisme“ menée par les Etats-Unis. Plus de 1.500 membres des forces gouvernementales ont été tués par des insurgés depuis 2002. La majorité des actes de violence ont lieu dans le nord-ouest du Pakistan, où l’armée lutte contre les talibans et les partisans d’Al-Qaïda qui se sont réfugiés au Pakistan après l’intervention menée par les Etats-Unis fin 2001 en Afghanistan.