Attentat contre un véhicule de l’ambassade d’Allemagne à Kaboul: deux morts

L’attentat, le deuxième en trois jours dans la capitale afghane, n’a pas été revendiqué.
„Deux civils ont été tués et trois autres blessés. Il s’agit d’une attaque suicide contre un véhicule transportant des étrangers“ a déclaré à l‘AFP le chef de la brigade criminelle de la police de Kaboul, le général Alishah Paktiawal. A Berlin, le ministère des Affaires étrangères a précisé que l’attentat visait une voiture de l’ambassade d’Allemagne à Kaboul. Il s’agissait d’une voiture de l’ambassade d’Allemagne „et le seul occupant du véhicule, un employé afghan de l’ambassade, a été blessé“ dans l’attentat, a déclaré un porte-parole du ministère. L’attentat a été perpétré en face de l’école secondaire de Habibya à 200 mètres du Parlement afghan, selon le ministère afghan de l’Intérieur. Ce dernier avait indiqué au départ que l’attentat visait un convoi militaire international.
„J’ai vu une flamme rouge et une bicyclette qui explosait alors qu’un Land Cruiser aux vitres teintées passait“ a déclaré à l‘AFP un passant, Ahmad Farhad, en assurant qu'“à l’intérieur du véhicule il y avait des étrangers qui étaient armés“. „J’ai vu deux cadavres de civils étendus sur la chaussée“ a-t-il ajouté.
Interrogée par l‘AFP, la Force internationale d’assistance et de sécurité (ISAF) de l’Otan ne disposait pas dimanche matin d’informations sur l’attentat. L’Isaf est l’une des deux forces internationales déployées en Afghanistan depuis la fin 2001, avec la coalition militaire sous commandement américain. Il s’agit du deuxième attentat suicide perpétré à Kaboul en trois jours, après l’explosion d’une voiture piégée jeudi devant l’ambassade américaine, qui a tué quatre civils et fait une vingtaine de blessés. Cet attentat a été revendiqué par les rebelles talibans, chassés du pouvoir à la fin 2001 par les forces internationales emmenées par les Etats-Unis. La capitale afghane a connu cette année une recrudescence des attentats suicide, dont le plus important, perpétré en juillet devant l’ambassade d’Inde, avait fait soixante morts.