/ Allemagne: élections régionales en Hesse, la CDU de Merkel favorite
Quelque 4,4 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes dans cet Etat qui comprend la capitale économique et financière de l’Allemagne, Francfort. Le scrutin était ouvert de 07H00 GMT à 17H00 GMT. Les premiers sondages à la sortie des urnes devaient être fournis par les télévisions vers 17H00 GMT. Les sondages donnaient à la CDU de Mme Merkel 41% des intentions de vote et prédisaient une dégringolade du parti social-démocrate SPD à 25%, contre 36,7% un an plus tôt.
Cela représenterait un plus bas historique pour le SPD, qui gouverne à Berlin au sein d’une „grande coalition“ avec la CDU mais dont le candidat Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères, tentera de ravir la chancellerie lors des législatives de septembre. Crise économique et financière oblige, c’est „Steinmerkel“ qui présente des plans de relance, commentait la presse allemande cette semaine pour illustrer l’alliance obligatoire au niveau national du SPD et de la CDU. En Hesse, „c’est une débâcle annoncée“, prédisait le politologue Oskar Niedermayer, de l’Université libre de Berlin, estimant qu’une défaite aussi importante pourrait avoir „un effet psychologique“ déstabilisant pour le SPD à l’échelle nationale. Ces nouvelles élections anticipées sont la conséquence du deuxième échec essuyé par la chef locale du SPD Andrea Ypsilanti pour gouverner avec les Verts, avec le soutien des voix de la gauche radicale, Die Linke. Les Verts pourraient remporter 13% des voix selon les sondages, ce qui serait leur meilleur résultat dans cet Etat régional. Les libéraux du FDP peuvent espérer 15%. CDU et FDP ont déjà dit qu’ils étaient prêts à diriger la Hesse ensemble.
Die Linke, alliance de déçus du SPD et d’ex-communistes est-allemands, n’est pas garantie de passer la barre fatidique des 5% des voix nécessaires pour entrer au parlement régional. Le scrutin en Hesse, un des Länder les plus riches d’Allemagne, ouvre une série de 16 consultations électorales –communales, régionales, présidentielle, et européennes- qui culminera avec les législatives du 27 septembre. En janvier 2008, après une campagne très décriée pour ses accents xénophobes, la CDU avait subi un grave revers en Hesse et n’avait plus la majorité pour gouverner ni seule ni avec les libéraux. Elle avait chuté de 12 points à 36,8%, tandis que le SPD se situait à 36,7% et la gauche radicale à 5,1%.
Le SPD n’aurait pu renverser la CDU qu’en formant un gouvernement minoritaire avec les Verts qui s’appuierait sur le soutien tacite des radicaux de Die Linke.
Après avoir juré de ne jamais se compromettre avec ce parti formé d’ex-communistes et de syndicalistes déçus par la sociale-démocratie, le président du SPD Kurt Beck avait donné son feu vert à cette alliance. Son revirement avait provoqué une polémique nationale telle qu’elle finit par lui coûter son poste. Et en Hesse, une poignée d’élus du SPD qui refusaient de pactiser avec Die Linke a sabordé les chances de leur parti de former un gouvernement, entraînant ces élections anticipées. La débâcle du SPD dans cet Etat reflète donc ce flottement à la direction fédérale du parti, désormais renouvelée mais face au même dilemme. M. Steinmeier a fermement exclu toute alliance avec Die Linke pour conquérir le pouvoir à Berlin, mais pas à l’échelle régionale. „Ces doubles règles du SPD, à l’échelle nationale et régionale, risquent de renforcer son problème de crédibilité“, les électeurs ne sachant pas avec certitude avec qui il gouvernerait, selon Viola Neu, politologue à la fondation conservatrice Konrad Adenauer.
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