Alerte à la bombe d’ETA, une ligne de train coupée au Pays Basque

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Le trafic ferroviaire entre les villes basques espagnoles de Zumarraga et d'Irun (nord), interrompu jeudi matin en raison d'une alerte à la bombe passée au nom de l'ETA, a repris en début d'après-midi, a-t-on appris auprès du ministère régional basque de l'Intérieur.

 „Le trafic ferroviaire a repris vers 14H25 (12H25 GMT) car aucun engin explosif n’a été retrouvé sur la ligne“, a indiqué à l’AFP un porte-parole. Un appel téléphonique d’une personne se réclamant de l’organisation indépendantiste basque armée avait été passé à 10H20 (08H20 GMT) au service des urgences basques, indiquant la présence de trois engins explosifs sur la ligne ferroviaire reliant Zumarraga à Irun, avait assuré un porte-parole. Le trafic ferroviaire avait été interrompu peu après sur cette ligne qui court sur environ 70 km. L’interlocuteur anonyme n’avait pas précisé la localisation des trois bombes supposées, ni l’heure à laquelle elles devaient exploser, avait ajouté cette source.
L’ETA, inscrite sur les listes d’organisations terroristes de l’Union européenne et des Etats-Unis, mène une campagne active contre la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse qui doit relier les trois principales villes basques, Bilbao, Saint-Sébastien et Vitoria, à l’horizon 2013. L’organisation armée avait revendiqué fin janvier l’assassinat en 2008 d’un entrepreneur basque dont la société participait au chantier, avertissant dans un communiqué que „tant que ce grand projet destructeur continuera à coup de décrets et sans débat public, les responsables cités et leurs biens seront un objectif de l’ETA“.
L’ETA qui a célébré cette année ses 50 ans d’existence, est tenue pour responsable de 828 morts en 41 ans d’attentats visant à contraindre le gouvernement espagnol a reconnaître le droit à l’autodétermination des Basques.