Accord UE/Russie pour un retrait des troupes russes de Géorgie d’ici un mois

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Le président en exercice de l'UE Nicolas Sarkozy et le président russe Dmitri Medvedev ont convenu lundi d'un retrait complet des forces russes de Géorgie, hors territoires séparatistes, \"d'ici un mois\" et du déploiement d'au moins 200 observateurs de l'UE.

 Ils sont aussi tombés d’accord sur des „discussions internationales“ concernant l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud à compter du 15 octobre à Genève, tout en continuant à diverger sur le statut des deux républiques séparatistes de Géorgie, dont Moscou a reconnu l’indépendance le 26 août. „Ce que nous avons décidé avec le président Medvedev signifie concrètement: dans une semaine maximum, la levée des checkpoints (russes) entre Poti (port stratégique géorgien, ndlr) et Sinaki“, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse commune. „Dans un mois, le retrait complet des forces militaires russes du territoire géorgien, hors Ossétie (du Sud) et Abkhazie. Un mois“, a poursuivi M. Sarkozy à l’issue de quatre heures de discussion dans la résidence de M. Medvedev à Barvikha, près de Moscou. M. Medvedev a toutefois souligné que ce retrait serait soumis à la signature de „documents juridiquement contraignants, garantissant le non usage de la force contre l’Abkahzie et l’Ossétie du Sud“. „Pas moins 200 observateurs de l’UE“ seront déployés en Géorgie, hors Ossétie et Abkhazie, „pas plus tard que le 1er octobre 2008“, a noté M. Medvedev, une concession de taille alors que Moscou privilégiait une mission sous la houlette de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), dont elle est membre. „Nous verrons si on peut en déployer plus dans les semaines qui suivent le 1er octobre“, a ajouté M. Sarkozy. „Les discussions internationales, prévues par le plan en six points Medvedev-Sarkozy du 12 août, commenceront le 15 octobre 2008 à Genève“, a poursuivi M. Medvedev. Elles porteront sur „les modalités de sécurité et de stabilité en Abkhazie et en Ossétie du Sud“, telles que mentionnées au point six, a précisé Nicolas Sarkozy.
Une première version du point six parlait de „l’ouverture de discussions internationales sur le statut futur et les modalités de sécurité durable en Abkhazie et en Ossétie du Sud“, version toujours affichée sur le site internet du Kremlin.
Depuis la conclusion du plan de paix, Moscou a unilatéralement reconnu l’indépendance des deux territoires séparatistes géorgiens, provoquant un tollé en Occident.
„Ce choix est définitif et irréversible (…) Nos décisions sont sans appel“, a martelé M. Medvedev. „L’Union européenne condame cette décision unilatérale“ qui fait fi de l’intégrité territoriale de la Géorgie, a pour sa part souligné le président français.
Après l’accord survenu lundi, l’UE pourrait toutefois reprendre dès octobre les négociations sur un nouveau partenariat stratégique avec la Russie, gelées le 1er septembre en raison du maintien de forces russes en profondeur sur le territoire géorgien. Si les documents mis au point lundi „rentrent en vigueur (…), je puis vous dire qu’il n’y a aucune raison que les réunions entre la Russie et l’Europe qui ont été reportées pour le mois de septembre ne reprennent pas dès le mois d’octobre“, a dit le président en exercice de l’UE. „Les choses sont parfaitement claires, nous voulons un partenariat et nous voulons la paix“, a ajouté M. Sarkozy en se félicitant également de „l’émergence d’un acteur de poids, l’Union Européenne, dans cette crise“.