Accord de l’UE pour relever les garanties bancaires à 50.000 euros

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Les ministres européens des Finances ont décidé mardi de relever de 20.000 à au moins 50.000 euros le montant minimum de garantie bancaire des particuliers en cas de faillite de leur banque, a indiqué à l'AFP une source européenne. / LEITARTIKEL/blogs.tageblatt.lu/ Serge Kennerknecht

14.00. Accord de l’UE pour relever les garanties bancaires à 50.000 euros 
Les ministres européens des Finances ont décidé mardi de relever de 20.000 à au moins 50.000 euros le montant minimum de garantie bancaire des particuliers en cas de faillite de leur banque, a indiqué à l‘AFP une source européenne.


 Dépôts bancaires: des garanties très variées en Europe 
Les garanties bancaires offertes aux citoyens européens en cas de faillite de leur établissement, au coeur d’une réunion mardi des ministres des Finances de l’Union européenne (UE) à Luxembourg, varient beaucoup d’un pays à l’autre. La législation européenne oblige les pays à offrir un système garantissant au minimum 20.000 euros par client et par établissement. Mais plusieurs Etats vont déjà bien au-delà de ces exigences minimales, et certains ont relevé le niveau de leurs garanties ces derniers jours pour rassurer les épargnants face à la crise financière.
– En FRANCE, tout déposant voit ses avoirs garantis à hauteur de 70.000 euros pour les dépôts et pour les titres.
– L’ITALIE garantit l’épargne jusqu’à 103.291 euros. Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a indiqué récemment qu’il n’accepterait pas que „les Italiens ne perdent ne serait-ce qu’un euro de leurs économies“.
– L’IRLANDE a annoncé la semaine dernière que l’ensemble des dépôts, mais aussi des dettes dans les six grandes banques du pays étaient garantis de manière illimitée pendant deux ans.
– AU DANEMARK, le gouvernement a conclu un accord avec les banques pour injecter des liquidités dans les deux années à venir dans un fonds afin notamment de garantir sans plafond les dépôts des clients.
– L’ALLEMAGNE a annoncé qu’elle allait apporter la garantie de l’Etat pour tous les dépôts d’épargne de particuliers, sans limite de plafond. Jusqu’à présent la garantie de l’Etat s’élevait à 20.000 euros maximum pour l’épargne privée.

– Le ROYAUME-UNI a fait mardi passer de 35.000 à 50.000 livres (64.700 euros) le plafond de dépôt garanti par client et par banque. L’Autorité des Services financiers (FSA) a indiqué qu’elle mènerait une réflexion pour relever éventuellement ce plafond.
– La SUEDE a annoncé qu’elle allait doubler son minimum de garantie pour les épargnes bancaires, jusqu’à hauteur de 500.000 couronnes (51.110 euros).
– L’AUTRICHE, qui garantit actuellement à hauteur de 20.000 euros, a annoncé qu’elle était prête à rehausser la limite de la garantie d’Etat voire même à supprimer le plafond.
– L’ESPAGNE a annoncé son intention d’augmenter „avec caractère immédiat“ son Fonds de garantie des dépôts bancaires. Il garantit actuellement à chaque épargnant un plafond de 20.000 euros.
– LE PORTUGAL a annoncé que „les dépôts des Portugais dans n’importe quelle banque qui opère au Portugal“ seront garantis. Le pays garantit actuellement les dépôts des particuliers jusqu’à 25.000 euros.
– LES PAYS-BAS garantissent les dépôts à hauteur de 38.000 euros (à 100% pour les premiers 20.000 euros, puis à 90% pour la deuxième tranche de 20.000 euros)

– Dans un certain nombre d’autres pays, la Belgique notamment, la garantie des dépôts se limite au minimum de 20.000 euros.
Selon des statistiques de la Commission européenne de 2004, les Pays Baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie) étaient alors les pays européens pratiquant les garanties de dépôts bancaires les plus basses, inférieures à 20.000 euros à cette date.

Crise: l’Europe en passe de renforcer la protection de ses épargnants

L’Europe s’apprête à renforcer mardi la protection de ses épargnants, en augmentant fortement la garantie minimum dont ils peuvent bénéficier en cas de faillite de leur banque, dans une première réponse concrète à la crise financière qui ne cesse de se propager.
 Les ministres des Finances de l’Union européenne, réunis à Luxembourg, pourraient annoncer un relèvement de cette garantie de remboursement de 20.000 à jusqu’à 100.000 euros. „C’est une question qui est discutée“, a déclaré à la presse le ministre irlandais des Finances Brian Lenihan, en arrivant à la réunion. Son collègue néerlandais Wouter Bos a aussi indiqué qu’une telle initiative n’était pas exclue. „Peut-être, nous verrons“, a-t-il dit.
Des sources diplomatiques européennes avaient indiqué dès lundi soir à Luxembourg que le projet visant à multiplier par cinq du seuil minimal de garantie de l’épargne bancaire des particuliers était sur la table.
 En portant le seuil minimum à 100.000 euros, l’objectif serait avant tout de rassurer les petits épargnants de plus en plus inquiets face à l’ampleur de la crise financière mondiale. L’Europe resterait toutefois en-dessous du seuil prévu désormais aux Etats-Unis dans le cadre
du plan de sauvetage récemment adopté. Il a été relevé à 250.000 dollars (184.000 euros).
 L’idée est aussi d’harmoniser les politiques disparates suivies en la matière et d’éviter des fuites de capitaux vers les banques des pays les plus généreux, alors que plusieurs pays européens ont annoncé ces derniers jours des mesures pour relever leurs garanties.
 Les Européens discutent aussi d’une réduction des délais de remboursement des petits épargnants en cas de faillite de leurs banques, selon le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia. Ces délais peuvent atteindre plusieurs mois aujourd’hui selon les pays. Les pays européens entendent par ces initiatives apporter une première réponse commune à la crise financière, après avoir jusqu’ici privilégié le chacun pour soi. „Nous allons examiner toutes les propositions qui permettent d’insuffler de la confiance dans les marchés“ financiers, a souligné le ministre irlandais des Finances. Dublin s’efforce de jouer collectif après avoir été très critiqué pour sa décision unilatérale la semaine dernière de garantir les actifs des banques irlandaises. Une initiative considérée par ses partenaires comme une protection déloyale au profit des établissements financiers irlandais. „La solution d’un pays est le problème d’un autre. Nous devons vraiment pousser pour une solution commune“, a estimé mardi le ministre suédois des Finances Anders Borg, dans une critique à l’égard de l’Irlande et de l’Allemagne. „Nous devons rétablir la confiance en Europe“, a-t-il ajouté. Après un lundi noir, les places boursières européennes étaient de nouveau en forte baisse mardi matin, tirées vers le bas par les banques, dont la santé ne cesse d’inquiéter. Au Royaume-Uni, la BBC a affirmé mardi que trois des quatre plus grosses banques britanniques, Royal Bank of Scotland, Barclays et Lloyds TSB auraient demandé lundi soir au ministre des Finances Alistair Darling de hâter sa décision sur un éventuel plan de soutien. Les sauvetages de banques se sont succédé ces derniers jours en Europe, pour la banque allemande Hypo Real Estate, le bancassureur belgo-néerlandais Fortis ou la banque franco-belge Dexia.
L’idée de mettre en place un fonds de secours pan-européen pour les banques comme aux Etats-Unis continue en revanche à diviser les Européens.
 La chancelière allemande Angela Merkel, qui y est opposée, et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, qui y est favorable, ont confirmé lundi soir à Berlin leurs divergences sur ce sujet.