Accident de train près de Los Angeles: le conducteur a envoyé des SMS

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Le conducteur du train de banlieue impliqué dans la catastrophe ferroviaire du 12 septembre près de Los Angeles a bien envoyé des messages depuis son téléphone portable pendant ses heures de travail le jour de l'accident, selon un communiqué des enquêteurs jeudi.

 Le Bureau américain de la sécurité du transport (NTSB), instance fédérale chargée de l’enquête sur la collision qui a fait 25 morts et 134 blessés, a saisi les données du téléphone portable du conducteur du train, mort dans l’accident à Chatsworth (50 km au nord-ouest de Los Angeles). Cette mesure avait été prise après qu’une chaîne de télévision locale eut cité un adolescent affirmant avoir échangé des messages SMS avec le conducteur jusqu’à une minute avant le choc frontal du train du réseau régional Metrolink avec un convoi de marchandises de l’Union Pacific. Ces données montrent que des messages ont été envoyés depuis le portable du conducteur alors que ce dernier était en service, selon le NTSB, qui avait déjà établi que le train Metrolink n’avait pas respecté un feu rouge. L’agence a indiqué qu’elle „recouperait ces informations avec d’autres données de l’enquête pour déterminer de façon aussi précise que possible les horaires exacts (d’envoi) de ces messages en liaison avec l’exploitation du train par le conducteur“. Après l’accident, un responsable de Metrolink avait affirmé que ses conducteurs avaient interdiction formelle d’utiliser un téléphone portable pendant leurs heures de travail, selon le règlement interne de l’entreprise. La révélation du NTSB survient alors qu’une commission réglementaire californienne devait se réunir jeudi pour décider d’interdire aux conducteurs de train l’usage de téléphones cellulaires. Mardi, les deux sénatrices de Californie avaient annoncé avoir lancé une procédure pour une proposition de loi qui rendrait obligatoire des freins automatiques sur tous les trains américains. Ce système, techniquement réalisable mais coûteux, pallierait un non-respect des signaux par le conducteur d’un convoi.
Mais le NTSB a déjà prévenu qu’il lui faudrait jusqu’à un an avant de rendre son rapport définitif sur cette catastrophe, le plus grave accident ferroviaire aux Etats-Unis depuis 1993. Metrolink est exploitée par la société française Veolia Transports. En cas de mise en évidence d’une responsabilité de l’entreprise, celle-ci risquerait de se retrouver fragilisée face à des poursuites de victimes ou de leur famille devant des tribunaux californiens, qui ont dans le passé accordé des dommages et intérêts totalisant plusieurs centaines de millions de dollars.