/ A400M: des avancées dans la question du financement, mais pas d'accord
Une rencontre entre les secrétaires d’Etat des pays concernés et l’industriel, qui s’est terminée dans l’après-midi, a conduit à „des avancées substantielles“, a déclaré un porte-parole du ministère allemand de la Défense. Il a évoqué „un accord dans les grandes lignes en ce qui concerne les délais de livraison et les paramètres de performance technique“ de l’avion de transport militaire. Son développement accuse déjà un retard d’au moins trois ans.
Sur la question du financement, la plus épineuse alors que la maison-mère d’Airbus, EADS, fait face à un surcoût de plusieurs milliards d’euros par rapport au budget initial, la réunion a vu „un rapprochement des positions“, selon le porte-parole. „Des discussions sur le comblement de l’écart restant“ entre ce que réclame EADS et ce que ses clients sont prêts à payer „se poursuivront le plus tôt possible“, a-t-il encore dit. C’est à la capitale allemande que revenait l’honneur d’abriter les discussions pour la troisième fois cette année, l’Allemagne étant le plus gros client de l’appareil, avec 60 exemplaires commandés.
A Paris, la chancelière allemande Angela Merkel a d’ailleurs réaffirmé jeudi l'“importance stratégique“ du projet. „Tout doit être fait pour parvenir à une solution“, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée avec le président Nicolas Sarkozy.
Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie ont commandé pour un total de 20 milliards d’euros 180 appareils auprès d’Airbus, filiale du groupe d’aéronautique EADS.
Ce dernier leur demande de remettre au pot, alors que le budget du programme a explosé. EADS demande aux clients de l’A400M 6,4 milliards d’euros supplémentaires et jusqu’à cette semaine, ceux-ci consentaient à mettre 2 milliards d’euros sur la table. Mais „l’écart“ entre les deux grandeurs semble s’être réduit à l’issue de la réunion. Le quotidien allemand Financial Times Deutschland affirmait jeudi matin que les Etats concernés étaient désormais prêts à payer jusqu’à 3 milliards d’euros.
Initialement, les parties aux discussions visaient un accord sur la question avant le 31 janvier, alors que les discussions durent déjà depuis l’été dernier et que le programme accapare des ressources financières dont EADS aurait bien besoin ailleurs. Le groupe avait même agité le spectre d’un abandon de l’A400M, mais cette hypothèse n’est réellement prise au sérieux par aucun observateur.
Les armées clientes, et en premier lieu la France, ont besoin de l’appareil. La présidence française avait évoqué comme nouvel objectif un accord d’ici la fin février. Selon le ministère allemand de la Défense, la date et le lieu des prochaines discussions n’ont pas encore été fixés, mais elles devraient se tenir très prochainement.
En parallèle à la réunion de Berlin, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN se réunissaient jeudi et vendredi à Istanbul. Les sept pays qui ont participé au lancement de l’A400M appartiennent à l’alliance.
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