Toujours les mêmes

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C’est une histoire géniale que nous vivons, une histoire dont nous ferons tous les frais pour la bonne raison que personne ne se lève pour arrêter les truands en col blanc qui œuvrent à grande échelle au démantèlement social. Voilà ceux que nous avons collectivement contribué à sauver par le denier public lors de la...

Fragiliser les économies nationales, provoquer des taux d’inflation à la hausse, payer des taux d’intérêt dérisoires aux petits épargnants, être à l’origine du démantèlement des systèmes sociaux partout en Europe ne gêne pas ces spéculateurs qui n’hésitent pas à qualifier de „cochons“ des Etats respectables quand ils se retrouvent endettés.
Au fait!

Qui donc a conseillé les autorités grecques en les aidant à falsifier leur budget? Des équipes de Goldman Sachs, grassement payées pour cela, les mêmes dont les troupes jouent contre la devise européenne, ceux qui avaient conseillé M. Mittal lors de son OPE/OPA contre Arbed-Arcelor…

A la dérive

Certes, il faut responsabiliser et tirer les oreilles aux élus qui ne respectent pas dans des mesures raisonnables les critères de Maastricht comme cela est notamment le cas de la Grèce et du Portugal, de l’Espagne et dans une moindre mesure de l’Italie et de l’Irlande. Ceci étant; l’impact grec dans l’euro est de plus ou moins 3% et l’on voit bien que ce n’est donc pas Athènes qui fera crouler définitivement le système.

Force est de rappeler que si le système monétaire et économique international est ébranlé, un pays comme les Etats-Unis avec sa dette démesurée en est le premier responsable. Car sans intervention constante de la Chine, il y a belle lurette que les USA seraient à terre.

Mais quelque chose ne tourne pas rond dans la tête des dirigeants européens, toujours prêts à culpabiliser pour d’autres et incapables de reconnaître des évidences.
Comment peut-on prétendre, comme le fait aussi un Sarkozy, que le secret bancaire aurait contribué à la crise? C’est parfaitement risible. D’ailleurs, l’argent, le vrai, celui des riches, pas celui de quelques bourgeois aisés que l’on prend pour des riches, trouvera toujours un endroit où fructifier à l’abri.

Reste que dans nos contrées, le secret bancaire est devenu un torchon rouge dont chacun peut se servir pour vendre ses thèses, un peu comme le fit George Bush jr avec Al-Qaïda et le terrorisme. Ne nous prive-t-on pas, lentement, sûrement, étape par étape, de toutes nos libertés au nom d’une grande fausse cause?

La question qui se pose dans le contexte ambiant, est la suivante: Qui se dresse contre les chantres de l’appât, les obsédés du gain, les boulimiques du fric gagné à la va-vite sur le dos de la communauté?

Où est la social-démocratie qui trouverait ici le plus beau des objectifs et la plus belle manière de rebondir?
Se battre pour la sauvegarde des libertés individuelles, se battre pour la sauvegarde des acquis sociaux, pour l’équité entre les êtres, pour un niveau de vie décent à tout âge, n’est-ce pas un devoir, une mission noble?

D’autant qu’elle ne signifie en rien qu’il faudrait tout niveler.
Un peu de décence et d’éthique dans les affaires, unpeu de solidarité entre les habitants d’un pays, d’uncontinent, d’une planète n’a rien de révolutionnaire. Désirer que les retraites permettent de payer les mensualités en maison de soins tout en laissant trois sous à la personne âgée pour ne pas avoir constamment peur du lendemain, est-ce trop demander?

Ou qu’un jeune accède à un travail en pouvant en vivre seul, en adulte, sans subside familial?
Pourquoi nos édiles, si sûrs d’eux, ne signifient-ils pas aux traders et Cie que „ça suffit“?

Danièle Fonck
dfonck@tageblatt.lu