Que s’est-il donc passé ce week-end à New York?

Dominique Strauss-Kahn y était-il pour un séjour privé? Fut-il victime d’un complot et si oui, hypothèse vague, de la part de qui? A-t-il cédé à une pulsion et jusqu’à quels gestes cela l’aurait-il conduit? Rien n’est clair en ce moment.

Seule certitude, innocent au coupable, DSK est atteint: sur le plan personnel et sur le plan politique. Une grande institution comme le Fonds monétaire international ne saurait connaître de vacance de pouvoir, ni se permettre de fonctionner avec un directeur général mis en examen. Or, tant que durera l’incertitude, et cela peut prendre des mois, DSK ne pourra exercer ses fonctions normalement. Dès lors, sa carrière à la tête du FMI est terminée d’une façon ou d’une autre.

Peut-il s’imaginer encore candidat à la présidentielle en France? Son entourage fait croire que oui, alors que tous savent que l’ancien patron de Bercy ne résistera plus à la confrontation violente que représente toute campagne présidentielle. Ses points faibles étaient connus depuis des années et à plusieurs reprises déjà l’UMP y avait fait allusion. Signe que la droite se préparait à un combat rude aux bassesses programmées.

Bien que présumé innocent et même si son innocence était avérée, DSK traînera cette aberrante histoire et avec lui le parti socialiste français. Il en découle que c’en sera terminé de l’avenir politique de premier plan auquel il se préparait avec des équipes et des communicateurs des plus connus.

Comment ce gâchis fut-il possible? Quelle est donc cette fragilité des hommes politiques qui fait que tous ou presque déraillent à un moment donné? Femmes, alcool, drogues: peu ont échappé à ces vices, qu’ils s’appelèrent Churchill ou Kennedy.

N’arrivent-ils pas à gérer le stress, sont-ils trop exposés, incapables d’admettre et d’avouer que parfois ils ne savent pas et ont besoin de pauses? Ou faut-il être façonné intellectuellement et physiquement d’une certaine façon pour être à même d’exercer les plus hautes fonctions.

Pour les politiques, „la femme n’est pas (forcément) l’avenir de l’homme“ puisqu’ils tombent si souvent par elle. DSK aurait pu le savoir, lui qui n’en était pas à son premier scandale en la matière.

Mais attendons de voir comment les meilleurs avocats américains se débrouilleront pendant les jours et semaines à venir pour sauver l’honneur d’un homme qui, a priori, méritait mieux que son sort actuel.

Sarkozy perd son rival de rêve, de rêve car réputé fragile côté … jupon. François Hollande peut prouver s’il est à la hauteur pour briguer la présidence de la République. Car avec la très triste affaire DSK, c’est un boulevard qui s’ouvre devant lui.

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