Prisonnier pour la liberté

Prisonnier pour la liberté
(AFP)

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Pendant 27 longues années, il a croupi dans les geôles de l’apartheid, parce qu’il était noir de peau, revendiquait l’égalité des hommes et combattait pour les droits de son peuple.

Longtemps aussi, la communauté internationale, si empressée par la suite de le courtiser et de se l’approprier, et parmi elle certains dignitaires de la droite luxembourgeoise, ne s’intéressait guère au sort de celui qui sera un jour l’artisan de le réconciliation de son pays, deviendra en 1994 le premier président de couleur succédant à de Klerk et finira par être sacré prix Nobel de la paix.

Mandela fut capable de pardon, parce qu’il fut un homme bon et généreux. Il fut un géant parce qu’il sut privilégier l’avenir et miser sur la jeunesse sud-africaine au lieu de remâcher les injustices monstres et les affronts qui lui furent faits.

Aujourd’hui encore, trop de Sud-Africains vivent dans des townships, à Soweto et ailleurs. Mais l’apartheid, système bien établi de ségrégation raciale n’a plus droit de cité, car démasqué par les souffrances du héros national et effacé par la douceur de son regard, sa finesse, sa beauté morale.

La démocratie africaine vient de perdre son père.

La planète Terre un exemple.