Mélange des genres

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La garden party du 14 Juillet annulée, des ministres sommés de payer leurs menus frais personnels, voilà qui sonne bien alors que c’est de la démagogie pure. Car si les populations ont souvent – et quelquefois à tort – le sentiment que toute la classe politique est corrompue, c’est qu’il y a mélange des genres.

DANIÈLE FONCK
dfonck@tageblatt.lu

Un ministre n’a pas à être président de parti et encore moins trésorier. Si Eric Woerth n’avait pas été le collecteur de fonds de l’UMP, on ne pourrait pas le soupçonner de connivence avec Liliane Bettencourt et ses gestionnaires de fortune. Et le ministre des Finances qu’il fut aurait dû doublement faire attention aux dossiers par lesquels sa femme pouvait être concernée de près ou de loin.
L’affaire Bettencourt, qui sent le souffre de toute façon (quelle singulière famille que celle dont une fille attaque sa mère en justice et fait écouter des conversations téléphoniques) est désormais une affaire d’Etat.
Il y a pourtant une recette simple, tant en politique que dans le monde économique: si, au lieu de céder aux pressions populistes, on payait très correctement les dirigeants, aucun d’entre eux n’aurait plus le droit ni de raison de chercher à s’enrichir par la bande.