Le contribuable paiera

Le contribuable paiera
(Reuters)

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Quand on veut se lancer dans une guerre, qu’elle soit militaire ou économique, on réunit au préalable les plus brillants stratèges pour en évaluer les risques et les conséquences.

Les Etats-Unis, n’en doutons pas, agissent dans le dossier ukrainien, comme nous le savons, à la suite des recommandations de leurs fameux think-tanks qui regroupent les meilleures têtes de leurs grandes universités. L’Union européenne, démunie de réelle légitimité en la matière dans la mesure où l’Europe politique n’existe pas et qu’une Constitution ne fut jamais signée, se contente d’exécuter les ordres de Washington. Quitte à porter ultérieurement la responsabilité d’un rééquilibrage géopolitique modifiant fondamentalement le rapport des forces.
L’UE, alors qu’elle pourrait relancer l’idée d’une construction politique dans un idéal de paix et de cohabitation entre les peuples du continent européen, se lance aveuglément dans une opération de sanctions contre la „méchante“ Russie et son „dictateur“ Poutine. Ce qui est doublement scandaleux.

Non seulement pousse-t-elle Moscou à sceller de nouvelles alliances avec Pékin, encore aura-t-elle à subir, Etat membre par Etat membre, les lourdes conséquences du manque à gagner futur. Soit dit en passant: la Chine sera ravie d’acheter le gaz naturel russe dont nous ne voulons plus pour des raisons idéologiques …
Or, qui paiera les conséquences économiques et dès lors sociales? L’UE? Le budget communautaire?

Soyons limpides: c’est le contribuable européen, donc chacun d’entre nous, qui paiera le prix de la subordination aveugle à la superpuissance occidentale. Des millions de petites gens auxquels on n’a pas demandé leur avis démocratique casqueront.
Qu’ils le sachent!