Scandales de pédophilie au sein de l’Eglise catholique

Scandales de pédophilie au sein de l’Eglise catholique

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On n’en finit pas de lire et d’entendre dans les médias des scandales de pédophilie dans „notre mère la sainte Eglise“. Le phénomène est signalé dans toutes les parties du monde, récemment au Chili et en Australie et même au Vatican. Le Luxembourg, bien qu’on en parle plus à l’heure actuelle, a aussi été touché et une commission d’enquête a été formée … par l’Eglise luxembourgeoise elle-même (hmmm!).

De Charles Munchen

Comment cela se fait-il que la chose soit si fréquente au sein de l’Eglise catholique? On découvre souvent des actes de pédophilie en dehors de l’Eglise mais la différence est que ces derniers sont souvent le fait d’hommes qui s’en prennent à des petites filles. Au sein de l’Eglise, ce sont surtout des jeunes garçons qui en sont les victimes.

Beaucoup de gens croient que si les prêtres pouvaient se marier, ces crimes prendraient fin. C’est vrai mais pas dans le sens auquel pensent ces gens. Il pensent que si les prêtres pouvaient assouvir leurs besoins sexuels bien naturels avec une épouse, ces agressions sexuelles s’arrêteraient … Cela n’est pas tout à fait vrai, pas aussi simple.

Un jeune homme né dans un environnement familial et sociétal profondément catholique sera dès son adolescence poussé vers l’idée de mariage. S’il se découvre un goût, disons exclusif, pour les personnes de son propre sexe et pour échapper à la pression de son entourage, il pourra choisir comme carrière la prêtrise, choix d’ailleurs et peut-être aussi accompagné par une vocation plus ou moins honnête. Il pourra bien sûr résister sa vie durant à ses tentations mais il pourra aussi peu à peu se diriger vers des groupements de jeunes garçons: écoles, scoutisme, etc. … et un jour la ligne jaune risquera d’être franchie.

La première question qui se pose: où, dans le temps, se situe cette obligation de célibat pour les clercs de l’Eglise catholique et seulement pour ceux-là puisque dans les autres religions monothéistes, chrétiennes, judaïque et islamique, le célibat serait même réprouvé? (Sauf pour les évêques orthodoxes pour lesquels le célibat est obligatoire au contraire des popes.)

Une valeur élevée pour l’abstinence

De tous temps, l’abstinence, la continence, la virginité avaient une valeur élevée. Même dans des sociétés où le sexe n’était pas tabou, comme par exemple chez les anciens grecs dont les amours „conjugales“ et surtout extra-„conjugales“ de leurs dieux remplissent des centaines de pages des livres narrant leur mythologie. Dans cette société, pourtant, l’exigence de virginité féminine était évidente avant le mariage. Mais pour les garçons c’était le contraire, il fallait qu’ils soient déniaisés avant le mariage.

L’histoire ne nous dit pas si Joseph et Marie étaient mariés lors de la conception de Jésus. Des versions contradictoires circulent parmi les commentateurs de la bible. Si elle ne l’était pas, elle aurait été condamnée à la lapidation d’après les lois juives. Une version dit aussi que Marie était orpheline très jeune et qu’elle a été confiée à un Joseph veuf, âgé et père de garçons largement pubères issus de son précédent mariage. Serait-elle tombée enceinte naturellement, ou surnaturellement pour les croyants, et Joseph l’aurait-il épousée pour la sauver de la lapidation?

Cela restera pour toujours un mystère. Jésus aurait pardonné à une prostituée repentie; il aurait sauvé de la lapidation une femme adultère; il aurait souvent parlé de son père céleste … ne fallait-il pas trouver un „alibi“ à cette „paternité divine“, d’où l’idée de l’immaculée conception? Cette dernière n’était pas une idée nouvelle, on la trouve dans nombre de mythologies archaïques du Moyen-Orient bien avant le christianisme. Le prophète Zarathroustra, par exemple, serait né du dieu unique Ahura Mazda qui aurait fécondé sa mère sous la forme d’un coup de foudre.

D’autre part, les apôtres étaient probablement mariés pour la plupart, car chez les Juifs en ce temps-là, un jeune homme non marié avant sa trentième année était soupçonné de divers vices. Et Saul de Tarse, alias Saint-Paul, juif pharisien de nationalité romaine? Il ne semble pas marié après sa conversion, mais avant? L’histoire ne nous révèle rien à ce sujet.

Quoi qu’il en soit, dès son début, le christianisme est imprégné d’une dépréciation des relations sexuelles. Seule la reproduction est recommandée, accompagnée d’une continence en dehors de ce désir de reproduction. Si les premiers clercs chrétiens puis catholiques sont souvent mariés, une pureté évangélique, voire une continence totale leur est recommandée, oui, totale, même marié car l’ordination était souvent conférée à des hommes déjà mariés. Le mariage, certes assez conditionnel, des prêtres a ainsi été admis pendant des siècles.

C’est enfin en 1123 que le 1er concile du Latran décide de l’obligation du célibat des évêques et des prêtres. Pendant les quatre siècles qui ont suivis, l’inconduite sera de plus en plus fréquente dans le clergé, surtout parmi ceux le plus haut placés jusque vers la Renaissance où des papes et des cardinaux auront des maîtresses et de nombreux enfants. Cela incita Martin Luther et consorts a autoriser, voire recommander le mariage des prêtres, estimant la vie conjugale comme une sanctification.

Ordination d’hommes déjà mariés

Il paraît que le pape actuel réfléchit à l’ordination éventuelle d’hommes déjà mariés. Pas étonnant, vu la raréfaction des vocations! Mais exigera-t-on aussi
de ces hommes la continence totale comme autrefois, dans un monde où le commerce charnel n’est plus considéré comme une souillure?

Le monde a changé et il est encore en train de changer à une allure de 300 km/h alors que l’Eglise, elle, avance à une allure de 30 km/h, ce qui est déjà énorme en comparaison de l’immobilisme d’autrefois. Le concile Vatican II (1962-1965) visait un „aggiornamento“, une mise à jour vers des changements, vers des modernisations. Il y en eut … mais pas toujours là où cela aurait été nécessaire pour la société d’aujourd’hui: comme un abandon de la part de l’Eglise de la soif de pouvoir et de richesses, un abandon de l’éducation générale de la jeunesse, le mariage des prêtres, l’admission des femmes au sacerdoce, le retour au message originel de Jésus, message complètement trahi au cours des deux millénaires passés … Exagéré? Peut-être mais il est possible que beaucoup de personnes reviendraient vers les églises qu’ils ont abandonnées et l’Eglise n’aurait plus à se faire entretenir par les impôts payés par la population entière, croyante ou non croyante, comme dans certains pays …

C’est un homme proche de l’Eglise qui a émit une boutade amère dans sa bouche et un peu paraphrasée ici: „ Le véritable aggiornamento serait accompli le jour où une asiatique mariée à une africaine deviendrait pape!“ On pourrait ajouter, le jour où il n’y aurait plus de pape du tout, les autres religions monothéistes s’en passent bien! Le pouvoir autrefois exorbitant de l’Eglise sur les moeurs s’amenuise de plus en plus, le récent référendum sur l’avortement en Irlande en est un témoignage. La richissime et millénaire histoire de l’Eglise, à l’aune de sa richesse matérielle, constitue toutefois un poids énorme qui la freine considérablement et l’empêchera encore longtemps de s’adapter comme il faudrait à l’évolution des moeurs.

Si tout ce qui précède se réalisait, cela réduirait-il le nombre de pédophiles dans la société? Certainement pas! Mais au moins certains de ces derniers, ces loups, ne pourraient plus revêtir des peaux de mouton sous forme de soutane afin d’approcher plus aisément leurs victimes.

C’est d’autant plus grave pour des croyants que si chez les protestants, le croyant est directement responsable de ses actes devant Dieu, chez les catholiques, le croyant est aussi responsable de ses actes devant Dieu mais par l’intermédiaire des ecclésiastiques. Histoire de tenir et garder le pouvoir sur les populations.
C’est ce pouvoir auquel l’Eglise catholique ne voudra pas, ne pourra pas renoncer de sitôt…
Et c’est là, comme toujours, que se situe le problème!

Jacques Zeyen
6. Juni 2018 - 9.34

Bravo Herr Munchen, "Noi abbiamo la sapientia" sagte der Papst aus der Pampa bei seiner Ansprache.Wir haben das Wissen,die Weisheit. Wenn man bedenkt,dass es sich bei diesen Männern (!) um intelligente Erwachsene handelt,fragt man sich wie es möglich ist,dass diese Leute einem der unwahrscheinlichsten "Dinge" fröhnen,nämlich Gott. Seit Äonen gibt es eine Spezies,die ihren Vorteil in der Gesellschaft sahen indem sie ihre Intelligenz nutzten-die Priester. Religionen kamen und gingen,dabei wurden die nützlichen Gebote übernommen,die schlechten ließ man weg. Die Auferstehung und das ewige Leben waren immer Hauptargument.Ohne diese kann man keine Religion auf dem Markt platzieren.Dabei wurde mit Angst und Strafe/Belohnung gearbeitet und das sehr erfolgreich. Das Christentum und speziell der Katholizismus haben durch Indoktrination im Kindesalter ihren Mitgliederstamm erfolgreich erhöht und durch unerschütterliche Dogmen ihre Gesetze auf ewig festgelegt.(Praktischerweise kann man diese Gesetze aber auf Synoden oder Konzilen kurz abändern,je nach Gusto) Zum Thema Kindesmisshandlung empfehle ich ein Buch von Daniel Bühling "Das 11.Gebot:Du sollst nicht darüber reden" Es handelt sich um die Erfahrungen eines angehenden Seminaristen und seinen Erfahrungen in einer,hauptsächlich,Schwulenszene in Seminaren. Er selbst bezeichnet sich als schwul und seine Erfahrungen sind ernüchternd. Und sie haben es im ersten Satz erwähnt,Herr München,die Kirche ist ihr eigener Richter.Wie praktisch.Im Notfall engagiert man einen Staranwalt und der boxt einen aus der Sache raus. Amen