Les journaux dans leur rôle

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Danièle Fonck sur une grande victoire pour la vérité et les journaux.

Les scandales qui secouent la jet-set planétaire, que ce soit l’affaire Weinstein ou les Paradise Papers, n’auraient pas pu éclater si la presse, les journaux avant tout, n’avaient pas joué leur véritable rôle. C’est-à-dire celui de mettre le doigt là où le bât blesse.

Par le passé, à mainte reprise, ils ont fait tomber présidents et ministres pris en flagrant délit. Mais ce qui se passe aujourd’hui va bien au-delà, puisque, à partir d’une seule révélation, celle du New York Times et du New Yorker, le 5 octobre dernier, publiant les déclarations de deux actrices de Hollywood accusant un producteur de cinéma tout-puissant d’agressions sexuelles, dans le monde entier les langues se sont déliées.

Il en va de même avec les Paradise Papers, faisant suite aux Panama Papers, où un consortium international de journalistes a mis à nu des pratiques d’évasion fiscale, mettant un nom sur les têtes les plus respectables du showbiz, du sport ou du monde des affaires qui, pour fuir l’impôt dans leurs pays, ont échafaudé des montages financiers très sophistiqués. Rien d’illégal, certes, contrairement aux agressions sexuelles passibles du code pénal, mais sur le plan moral, alors qu’on demande aux classes populaires de se serrer la ceinture, accumuler des milliards en détournant le fisc a de quoi donner la nausée à plus d’un. Cela dit, la presse en fait-elle trop?

Livre-t-elle trop à la vindicte populaire des boucs émissaires, alors que c’est un secret de polichinelle que pour ne pas compromettre leurs carrières, bien des actrices, pour ne parler que d’elles, acceptent de passer l’épreuve du harcèlement sexuel sans mot dire? Nourrit-elle les populismes les plus primaires, du genre „tous pourris dans les élites“, alors qu’il est de notoriété publique que les grandes fortunes ont tendance à cacher leurs plus-values dans des paradis fiscaux au lieu de les verser via l’impôt dans les caisses des Etats?

Peut-être. Sauf que cacher cela derrière l’épais rideau du non-dit alimenterait des fantasmes autrement dangereux. Le grand mérite de la presse, aujourd’hui, est de mettre des mots sur ces agissements, de donner la parole à ceux qui les subissent. De faire en sorte que personne ne puisse dire, on s’en doutait, mais on ne savait pas vraiment.

Aujourd’hui, on sait que même des monuments de la stature d’une Gina Lollobrigida sont passés par l’épreuve du viol. Tout comme l’on sait qui contourne le fisc et comment ça fonctionne. La conséquence en est que partout on a commencé à donner de grands coups de balais, ne serait-ce que pour montrer aux opinions publiques très remontées qu’on a compris l’ampleur du désastre. C’est déjà ça. Mais le plus important c’est que personne ne remet en cause la véracité des révélations. Les grandes fortunes qui flouent le fisc s’en sortent en répétant qu’il n’y a là rien d’illégal. Elles vont même jusqu’à se justifier, opposant aux paradis les enfers fiscaux que seraient leurs pays. Mais elles ne nient pas. Et ça, c’est une grande victoire à la fois pour la vérité et pour les journaux.

Marius
12. November 2017 - 15.47

Ne soyez donc pas aussi pointilleux, Mr Jean-Claude lors de l’évaluation de quelques termes, pouvant avoir pour le commun des mortels la même signification. Probablement avez-vous compris qu’en fin de compte c’est le contribuable qui contribue aux subventions à la Presse Luxembourgeoise, ou voulez-vous démentir cette réalité. En fait, il n’y a rien d’illégale, savez-vous. En ce qui concerne le pluralisme de la presse, il faut dire que c’est la garantie de la société démocratique, qui est assurée par la déclaration des droits de l’homme. Il ne peut y avoir de rapport quelconque entre la presse et les subventions accordé par un état, c'est plutôt l'inverse, c'est à dire pour finalement assurer un certain équilibre commercial entre les différentes maisons de presse.

Marius
12. November 2017 - 12.37

Bravo Escher Jong, merci d'avoir complété ce qui n’était pas évoqué au présent article de notre charmante rédactrice, Mme Fonck, c’est-à-dire le carburant et le graissage obligatoire pour faire fonctionner la mécanique de la presse rotative locale. Eh bien, vous avez bien raison Monsieur, de nos jours il faut absolument penser à tout et surtout ne pas oublier de mentionner l’indispensable pognon, sans lequel rien ne peut aboutir dans ce monde corrompu et insensible aux violences de tout genre. Dans un monde où les cartes de crédits sont plus puissantes que les cartes d’électeurs, notre société compte dans ses rangs de plus en plus de salauds de tout genre, des violeurs, des bandits, des manipulateurs, des fraudeurs et autres racaille. Il ne faut donc pas se faire trop d’illusions, pour arriver un jour ou l’autre dans un univers plus ou moins parfait. On peut évidemment faire toutes sortes de recommandations, mais qui ne vont pas aboutir tant que les mentalités n’évolueront pas, ou pas assez vite. C’est donc tout à fait légitime que cela ne puisse se faire sans le concours des médias modernes, y compris la presse et l’internet. Comme la plus part de nos concitoyens est quasi obligé, de se contenter de consommer à longueur d’année, que d’informations peu réjouissantes, car ceux-là font habituellement la une de nos journaux, je serais personnellement en faveur de trier ces informations, articles et autres renseignements on fonction de leur caractère de divertissement et de distraction, au lieu d’annoncer les catastrophes et scandales en premier lieu, quoi que nos sociétés soient avides d’informations à caractère du genre scandaleux. Ne serait-ce pour vaincre le défaitisme et le pessimisme inquiétant, rongeant actuellement nos sociétés occidentales.

Lucas
12. November 2017 - 12.26

Firwat net, nodeems gewësse Revelatioune publik gemaach goufen, dervu profitéieren fir dee Sujet dann ze thematiséieren? Dat gëtt awer kee Lorberkranz! Ass dat net een Aspekt vum Journalismus: beriichten? Deen aneren Aspekt ass deen, datt Villes bekannt ass, a vun deene selwechte Journalisten ënner den Teppech gekiert gëtt, vläicht muss ginn, bis dann eng Revelatioun vun sech aus dervu schwätzen deet. An nach! D‘Homosexualitéit am Sport ass sou en Tabu-Thema, gëtt mol net bei Revelatiounen opgeheit – am Sënn vun der Opklärung an net dem Skandal! An de Foren (vun den Zeitungen) gi verschidden Interventiounen einfach ignoréiert, well d'Froen di gestallt, opgeworf ginn, ouni mol géint Regelen vun der bien séance ze verstoussen, verschidden Redaktiounen inkommodéieren. Idem fir munch Lieserbréiwer. Eppes absichtlech net publizéieren, nennt een dat net Informatiounen virenthalen? Der Diskussioun aus dem Wee goen? Da ka jo awer net den d'Job vum Journalist sinn – wann net grad d‘Sécherheet vum eegene Land domat um Spill steet. D‘Madame Fonck weess et, an dult et, d‘Tageblatt geet ganz kritesch mat dem Katholizismus ëm. Do wor och iwwer vill Skandaléises ze beriichten. Dat ass also duerchaus verständlech an noutwenneg, wann een sech bis an di Ideologie e bëssen ageschafft huet an sech mat den Auswierkungen vun där Léier beschäftegt. Op där aner Säit kënnt awer näischt an d‘Zeitung, wat iergendwéi géint den Islam och nëmme kéint geriicht sinn. Dat kann nëmmen doduerch kommen, datt een sech selwer nach guer net mat där Ideologie ausernee gesat huet. A firwat net? Kee Besoin? Aus Commoditéit: Was ich nicht weiss, macht mich nicht heiß? Ass déi Léier vläicht besser? Wouran? Firwat bei deem engen hannert d‘Bühn kucke goen an sech kräfteg opreegen, a bei deem aneren – mat selwechter Ausriichtung - traut een sech mol net op deem seng Bühn ze klammen. Domat verléiert een seng Glafwierdegkeet. An als Journalist souguer e gewëssent Vertrauen, well deen sou absichtlech zimlech eegleiseg fiert. Alors ! Les journaux dans quel rôle ?

Jean-Claude
12. November 2017 - 11.38

Falsch, Escher Jong. D'Lëtzebuerger Press, déi professionell Journalisten asetzt, kritt ënner strengen Oblagen direkt an Indirekt Ënnersëtzong vum Staat, net vun der Regierung. Dat ass e gewaltegen Ënnerscheed. An deenn meeschten EU-Lànner ass et och esou, well soss de Maart dem Pluralismus vun de Medien schnellt en Enn géif setzen. A versich emol, Escher Jong, eraus ze fannen, wien d'Eegentümer vun deenen vun dir genannten Zeitungen sinn...

Jeannosch
11. November 2017 - 11.58

Le rôle des journaux, celui de mettre le doigt là où le bât blesse. Oui, Madame , entièrement d'accord avec vous. Ne voulant blesser aucun de vos collègues de la presse écrite, la presse n'en fait pas trop. Certainement on a un Sabharwal, un Montebrusco, un Ruckert, un Sold et vous même qui pointent des doigts les fléaux de la société , de la politique internationale et nationale.Des exceptions remarquables dans le monde du journalisme luxembourgeois , " awer den Rescht vun äeren Kollegen bleiwen gudd Lokalreporter, déi sech der Politik am Land ennerwerfen."