A droite toute

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L‘Europe penche fortement vers la droite, note notre éditorialist Danièle Fonck.

Tournons-nous vers l’Est d’abord avec ces Etats-membres de l’UE que l’on nous a jadis imposés à la va-vite pour bien montrer que la „récupération“ était réussie. Nous voici avec une Pologne dont chaque nouvelle loi fait frémir. La plus récente, sur l’Holocauste, donne le tournis et montre de quoi les hommes sont capables. Pas de sagesse, visiblement. Quand les victimes deviennent des criminels et qu’on explique qu’une „mouche n’est pas éléphant“, on ne sait plus quoi dire. Et quand rebondit le sempiternel débat sur l’avortement, on note que le Moyen-Age revient partout.

Déjà eûmes nous à faire aux multiples actes de répression antilibertaires en Pologne. S’y rajoute désormais la situation en Slovaquie où l’on peut assassiner à la vue de tous un journaliste qui dénonce la corruption du pouvoir, les liens mafieux, les connivences perverses. Sa voisine croate n’est guère plus à l’abri de la montée nationaliste. Le paradis touristique avait déjà oublié de ratifier la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence faite aux femmes; elle bafoue allègrement les minorités sexuelles, ethniques, migratoires et là encore, l’interruption de grossesse continue à poser problème.

De l’UE on prend volontiers. Pas de leçons de liberté ou de démocratie autre que sélective toutefois. Oui, la droite toute est de retour, sans complexes et sans trop de résistance. A l’Est, l’évolution est de mauvais augure; au Sud également. Il n’y a qu’à voir l’état politique dans lequel se trouve l’Italie à la veille des élections. Après l’échec de Matteo Renzi, perçu par l’aile gauche de son propre camp comme trop réformateur, voilà non pas un „libéral“ – injure suprême – tenu en échec.

Non, la gauche n’a rien gagné au change puisque le camp Berlusconi est revenu en force, que la Ligue du Nord peut surfer sur la crise migratoire et du coup, la droite pure et dure, voire même l’extrême droite, se retrouvent sur le devant de la scène. Un sacré progrès, n’est-ce-pas?

Droite dure ici, droite conservatrice en Espagne, droite Merkel malgré tout en Allemagne, droite toute encore et décomplexée incarnée par Wauquiez et Le Pen en France, pendant que la Grèce panse ses plaies, qui sont exclusivement celles d’un peuple brisé, appauvri et démoralisé.

Rien d’encourageant dans tout cela. Alors, où serait l’alternance. A gauche toute?
Si oui, où se cache l’homme charismatique capable de remplacer un système (le capitalisme) par un autre (nouveau)?

„Ohne Gewähr“, dit-on au loto allemand.

Grober Jean-Paul
2. März 2018 - 10.39

Oui Madame, mais il est grand temps d’arrêter la pleurniche. Pendant au moins vingt ans les sociaux sont en train d’oublier petit à petit le socialisme. Comme les mal situés ne trouvent plus le soutien attendu du côté gauche ils tentent le côté droit. Il ne suffit pas de contempler les astéroïdes pour garantir un vrai socialisme. On n’a qu’à consulter l’histoire des années 30 pour savoir où ça nous amène. A vrai dire je n’ai plus confiance.