Complexité

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Comment le jeune président syrien a-t-il pu en arriver à laisser massacrer son peuple, lui, dont la destinée était si différente de son rôle actuel?

Fils plutôt mal aimé d’un père qui lui préférait son aîné dont il voulait faire un héritier digne de lui, c.-à.-d. un indigne, avant que la mort ne l’oblige à rappeler le cadet, Bachar el-Assad rêvait de vivre une vie normale avec sa jeune femme et ses enfants à Londres. Il s’est plié aux volontés du père dictateur, signe d’une faiblesse caractérielle, et il est devenu aussitôt l’otage de la garde prétorienne du père.

A ses débuts, le nouveau président imaginait qu’une ouverture du régime était possible et donnait quelques signes de bonne volonté. Mais les militaires et les services secrets ainsi que les caciques du parti Baas ont de sitôt repris la main et l’obscurantisme ambiant a régenté le quotidien des Syriens.

A-t-il jugé à sa juste valeur la révolution tunisienne suivie de la révolte égyptienne? Nul ne le sait. Ce qui est en revanche certain est que Bachar el-Assad a fait ce que l’entourage lui a dicté. Au point de se retrouver aujourd’hui dans une situation inextricable, celle d’un homme politique qui a du sang sur les mains et pour lequel toutes les portes de sortie se referment les unes après les autres.

Même le départ en exil s’avérera désormais compliqué pour ce président toujours jeune avec des enfants en bas âge. Preuve que mieux vaut partir tout de suite quand on a les mains liées par les apparatchiks que de tenter l’impossible.