Changements

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Les empires se construisent, prospèrent, brillent et déclinent. Ce qui explique que le monde est en mouvance et fait croire qu’il change, même s’il ne fait qu’évoluer. Un terme à double signification comme l’est le mot progrès ou le mot critique.

La continuité est pourtant une réalité. Elle a pour noms pouvoir et argent. Domination en somme. Et ce qui vaut pour les empires politiques s’applique aux entreprises privées. Oh, peu importe le mieux-disant culturel, le bien-être ou le niveau de vie du grand nombre. Ce sont à la fois des slogans et des guets-apens, puisqu’il faut pour des intérêts supérieurs et selon les époques, calmer les esprits, contrôler les foules en ébullition sociale, favoriser tel groupe ou tel autre pour tendre vers le but: dominer.

Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu

Du pareil au même

Deux exemples récents sont éloquents. Qu’ont en commun Microsoft et l’Ukraine? Tout, en vérité. Pourquoi la nomination d’un nouveau patron chez Microsoft revête-t-elle une telle importance? Parce que ses décisions seront déterminantes et que d’elles dépendront la durée ou l’échec de l’empire de Bill Gates. Il s’agit donc, en somme, de faire peau neuve face aux concurrents Apple et Google pour regagner des parts de marché.

En Ukraine, il ne s’en va guère autrement. Le pouvoir corrompu fut soutenu jusqu’à présent par une centaine d’oligarques, loyaux puisque contrôlant 37,5% du produit intérieur brut. Même s’ils sont conscients de ce que l’opposition est un puzzle géant composé d’éléments souvent peu reluisants, financé et patronné par l’étranger. Ces „hyper riches“ cherchent à se dissocier de Ianoukovitch afin de s’approcher de l’Europe communautaire. A défaut de l’actuel président, ils sauront „pactiser“ demain avec les pays de l’UE. Objectif: faire de nouvelles alliances bénéficiaires, cette fois avec les Etats membres de l’UE. Une Union dupe, comme à l’accoutumée, puisque incapable de voir qu’après la première catastrophique vague d’élargissement vers l’Est (catastrophique car trop précipitée), une seconde vers les pays de l’ancienne orbite russo-soviétique pourrait signifier l’écroulement pur et simple de l’édifice européen.

Oui, la quête de pouvoir et d’argent conditionnent les acteurs influents, c.-à-d. les géostratèges qui imposent leurs conditions.

Normal que les Schröder, Merkel, Blair, Cameron, Sarkozy, Hollande et Cie aient été écoutés par la NSA. Ou d’ailleurs par les services secrets russes ou chinois.

Un bon partenaire et/ou allié n’est fiable que s’il est surveillé. Et qu’il agit, bien conditionné, comme il est censé le faire.

De la Grèce antique en passant par Rome à aujourd’hui: changement(s)?