A qui profite le crime?

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"A qui profite le crime?", voilà la première question que se posent les enquêteurs du monde entier en cas de meurtre.

Ce n’est apparemment pas celle à laquelle réfléchissent les politiques et les journalistes occidentaux, formatés et conditionnés de sorte à condamner d’office, oubliant qu’ils ne sont pas des justiciers et que la présomption d’innocence fait partie de l’arsenal juridique démocratique. Mais Poutine étant devenu l’homme à abattre, tout est bon pour l’incriminer.

Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu

Pourtant, le maître du Kremlin n’avait aucun intérêt à supprimer un opposant que les médias occidentaux ont aussitôt qualifié „d’opposant principal“, alors que dans les sondages il atteignait
à peine 5%. De même ont-ils transformé une manifestation de 100.000 personnes en raz-de-marée humain, alors que 100.000 sur 12 millions de Moscovites n’est pas non plus la révolte d’un peuple. Et puis que d’arguments pour étayer l’autoritarisme du régime! „Des hélicoptères surveillaient la manifestation et il y avait plein de policiers armés …“

Même au petit Luxembourg, l’hélico de la police surveille le moindre rassemblement, fût-ce un marathon. Et qui n’a vu la police belge, armée jusqu’aux dents, chevaux à l’appui, aux manifs dans le quartier européen?

Nemtsov a été tué. Qu’on cherche chez les nationalistes, les réseaux mafieux, les femmes, bref, qu’on laisse travailler les enquêteurs.