Le pape Benoît XVI refuse d’être une rock star comme Jean Paul II

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Le pape Benoît XVI s'est démarqué lundi de l'image de rock star que son prédecesseur Jean Paul II avait gagnée avec les rassemblements festifs des journées mondiales de la jeunesse (JMJ) mais il a aussi défendu ces manifestations où souffle \"l'Esprit saint\".

 Dans son traditionnel discours bilan de l’année écoulée devant les cardinaux et le personnel du Vatican, Benoît XVI est revenu sur les JMJ de Sydney qu’il a présidées en juillet et qu’il a définies comme „une fête de la joie“. Il a évoqué „les analyses en vogue“ qui „tendent à considérer ces journées comme une variante de la culture jeune moderne, comme une espèce de festival rock modifié dans un sens ecclésial, avec le pape comme star“. Les JMJ, lancées par Jean Paul II en 1986, rassemblent périodiquement dans un pays différent des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de jeunes catholiques du monde entier pour des rencontres, concerts et célébrations religieuses de masse. Les apparitions de Jean Paul II, mort en 2005, y suscitaient à chaque fois un enthousiasme proche de l’hystérie. Le pape polonais, qui cultivait les contacts directs avec les foules, n’a jamais cherché à combattre ce phénomène d’adulation qui indisposait une partie de la hiérarchie de l’Eglise catholique. Benoît XVI a relevé qu'“il y a aussi des voix catholiques pour juger tout cela comme un grand spectacle, beau certes, mais sans grande signification sur le plan de la foi et de la présence de l’Evangile dans notre époque“. Les JMJ sont au contraire „le terme d’un long chemin par lequel on se rend à la rencontre les uns des autres et, ensemble, à la rencontre du Christ“, a-t-il assuré.
Quant au pape, „il n’est que le vicaire“, c’est-à-dire l’assistant de Dieu dans cette entreprise où se manifeste „la joie, fruit de l’Esprit saint“, a-t-il précisé.