L’ancien sénateur John Edwards reconnaît avoir eu une liaison adultère

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John Edwards, ancien candidat à la vice-présidence des Etats-Unis et l'une des figures les plus populaires du parti démocrate, a semé la consternation dans son camp en confirmant vendredi une liaison adultère dont le tout Washington s'était fait l'écho depuis plusieurs semaines.

John Edwards, ancien candidat à la vice-présidence des Etats-Unis et l’une des figures les plus populaires du parti démocrate, a semé la consternation dans son camp en confirmant vendredi une liaison adultère dont le tout Washington s’était fait l’écho depuis plusieurs semaines.
„En 2006, j’ai commis une grave erreur de jugement et me suis conduit d’une façon déloyale à l’égard de ma famille et de mes valeurs les plus chères“, a dit M. Edwards dans un communiqué. „Je reconnais mon erreur et j’ai dit à ma femme que j’ai eu une liaison avec une autre femme. Je lui ai demandé de me pardonner“, a ajouté l’ancien colistier de John Kerry, âgé de 55 ans. M. Edwards s’est déclaré „honteux“ de sa conduite.
Depuis des semaines, des rumeurs de plus en plus insistantes affirmaient que l’ancien sénateur de Caroline du Nord avait eu une liaison adultère et était le père d’une petite fille. Reconnaissant une liaison avec une cinéaste de 42 ans, Rielle Hunter, M. Edwards a nié être le père de l’enfant mis au monde par cette femme le 27 février dernier.
L’ancien candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2008 a affirmé que la liaison avec Mme Hunter s’était déroulée durant „une courte période“ en 2006. Il a expliqué qu’il avait mis fin à la liaison avec Mme Hunter trop tôt pour être le père du bébé. „Je suis prêt à effectuer tous les tests nécessaires pour établir le fait que je ne suis pas le père de ce bébé“, a dit M. Edwards. L’ancien sénateur a également démenti avoir versé de l’argent à Mme Hunter et à Andrew Young, l’homme qui affirme être le père de l’enfant, et qui est un ancien membre de son équipe de campagne. L’épouse de M. Edwards, Elizabeth, est une femme très populaire aux Etats-Unis en raison de son combat courageux contre le cancer. Le couple a trois enfants.
M. Edwards était sur la sellette depuis des semaines. En octobre 2007, le National Enquirer, une feuille à scandale, avait le premier fait état d’une liaison adultère de M. Edwards. L’ancien sénateur avait jusqu’à présent toujours démenti les allégations de ce „journal de supermarché“ comme il l’a qualifié. „C’est faux, c’est entièrement faux“, a dit M. Edwards il y a encore quelques jours.
A peine M. Edwards est-il passé aux „aveux“ que de nombreux commentateurs lui reprochent ses mensonges antérieurs. David Bonior, son directeur de campagne durant les primaires démocrates cette année, s’est déclaré „déçu et en colère“. „Des milliers d’amis du sénateur et ses partisans avaient placé leur confiance en lui (…) Ils ont le sentiment d’avoir été trahis“, a dit M. Bonior.
Interrogé pour savoir si cette histoire pouvait compromettre l’avenir politique de M. Edwards, M. Bonior a répondu: „vous ne pouvez pas mentir en politique et vous attendre ensuite à ce que les gens vous fassent confiance“. Avant cette affaire, le nom de M. Edwards était parfois cité comme possible ministre de la Justice d’une administration dirigée par Barack Obama. Colistier de John Kerry en 2004, M. Edwards s’était lancé dans la course à l’investiture pour la présidentielle de 2008 avant de se retirer de la course fin janvier. Il avait apporté son soutien à M. Obama en mai. Fils d’un ouvrier du textile, premier membre de sa famille à entrer à l’université, devenu avocat spécialiste des plaintes en responsabilité civile contre des entreprises de travaux publics, des médecins ou des laboratoires pharmaceutiques, M. Edwards avait fait de la lutte contre la pauvreté un des thèmes centraux de sa campagne. Il était entré en politique en 1998 deux ans après la mort tragique d’un de ses fils, tué dans un accident de voiture à l’âge de 16 ans.