Gary Glitter rate son vol pour Londres à Bangkok, pour problème médical

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Le Britannique Gary Glitter, rock star des années 70 libéré mardi après une peine de prison au Vietnam pour abus sexuel sur mineur, a eu un problème de santé à l'aéroport de Bangkok où il était en transit et a raté son vol pour Londres, a-t-on appris de source médicale.

Selon la source interrogée par l’AFP, un médecin qui l’a examiné a diagnostiqué une inflammation des côtes mais a estimé qu’il pouvait poursuivre son trajet.
„Le médecin lui a prescrit un anti-douleur et émis un certificat disant qu’il était apte à voyager“, a déclaré la source, selon laquelle Gary Glitter, examiné à l’aéroport, se trouvait encore en zone de transit mercredi matin tôt. Un peu plus tôt, un responsable de la Thaï Airways avait indiqué que, malgré une réservation, le Britannique, âgé de 64 ans, n’avait pas embarqué sur le „vol 910 de Thaï Airways pour Londres“. Aucune information n’était disponible à ce stade sur le vol et la destination que pourrait finalement emprunter le chanteur. Gary Glitter, de son vrai nom Paul Francis Gadd, avait été jugé coupable en mars 2006 d’actes obscènes sur deux Vietnamiennes de 11 et 12 ans dans le sud du pays communiste.
Invoquant le manque de preuves, le parquet avait renoncé à le poursuivre pour acte sexuel sur mineur de moins de 13 ans, un crime apparenté au Vietnam au viol d’enfant et passible de la peine de mort. Le Britannique, arrêté dès novembre 2005, avait finalement été condamné à trois ans de prison ferme, la plus faible condamnation prévue par le code pénal vietnamien pour ce genre de faits, avant de bénéficier en février 2007 d’une remise de peine de trois mois. A sa libération mardi, le chanteur a été immédiatement expulsé par les autorités vietnamiennes, qui lui avaient réservé un billet pour Londres. En juin, la presse vietnamienne l’avait pourtant cité disant vouloir s’installer à Singapour ou Hong Kong. „Il a le droit d’aller où il veut“, avait renchéri lundi son avocat. Mardi, la ministre britannique de l’Intérieur, Jacqui Smith, avait de son côté déclaré qu’une fois retourné au Royaume-Uni, Gary Glitter serait „contrôlé“ par les autorités, qu’il devrait signer le registre des délinquants sexuels et signaler toute intention de voyage à l’étranger. S’exprimant alors que le chanteur quittait le Vietnam, elle avait aussi estimé qu’à son avis, „avec le dossier qu’il a, il ne devrait voyager nulle part“.
Toute la journée mardi, Gary Glitter a tout fait pour éviter les médias. Le chanteur a été seulement aperçu par des journalistes une petite heure lors du vol entre Ho Chi Minh-Ville, l’ex-Saïgon dans le sud du Vietnam, et Bangkok. A un voisin qui lui demandait s’il allait aux Etats-Unis, Gary Glitter a alors répondu: „Je retourne au Royaume-Uni“. Le chanteur, célèbre pour ses costumes argent étincelants, avait atteint l’apogée de sa carrière au début des années 70, notamment avec son titre „I’m The Leader Of The Gang (I Am)“. Il était alors une star du „glam rock“, mouvance pop caractérisée par des habits de scène excentriques à sequins, „platform boots“ à la semelle démesurée et maquillages outranciers. Mais en 1997, sa carrière, déclinante, avait déjà pris un coup fatal lorsqu’il avait été arrêté en Grande-Bretagne pour téléchargement de pornographie pédophile. Deux ans plus tard, il avait été condamné à quatre mois de prison.
Relâché à mi-peine, il avait fui les médias à l’étranger, probablement à Cuba, avant de gagner le Cambodge. Selon l’accusation au Vietnam, c’est dans ce pays qu’il avait rencontré trois prostituées vietnamiennes qui l’auraient aidé à se procurer des fillettes vietnamiennes contre de l’argent. Jusqu’à 2.300 photos et dessins pornographiques ainsi qu’une trentaine de vidéos pédophiles auraient aussi été retrouvées sur son ordinateur.