C’est la première fois que l’Opéra de Paris participe à une expérience de vidéotransmission en salles, aventure dans laquelle le Metropolitan Opera de New York s’est engagé dès 2006-2007, et aussi la première fois qu’un spectacle de danse sera diffusé dans des cinémas en France.
Cent ans après la première saison à l’étranger (en 1909 à Paris, au Théâtre du Châtelet) de la compagnie de Diaghilev, le Palais Garnier sera le coeur d’une programmation exceptionnelle. „Ce sera l’Opéra dans tous ses états“, indique à l’AFP sa directrice de la danse, Brigitte Lefèvre.
Du 12 au 31 décembre, la compagnie parisienne évoquera sur scène l’une des aventures artistiques les plus audacieuses de la première moitié du XXe siècle, à travers quatre pièces essentielles relevant d’une grande diversité d’esthétiques et présentées dans leurs chorégraphies originales. Quelques-unes des plus brillantes étoiles seront à l’affiche: Nicolas Le Riche dans „L’Après-midi d’un faune“ immortalisé par Nijinski, Mathias Heymann et Isabelle Ciaravola dans „Le Spectre de la rose“, Benjamin Pech et Clairemarie Osta dans „Petrouchka“, José Martinez et Marie-Agnès Gillot dans „Le Tricorne“…
La soirée du 22 décembre sera retransmise en haute définition dans une cinquantaine de cinémas par la société CielEcran. France 3 la diffusera durant les fêtes de fin d’année. „Cela démultiplie les possibilités“ de voir le Ballet, se réjouit Brigitte Lefèvre, citant „les gens qui viennent aux soirées de danse mais veulent revivre cet instant“, mais aussi „tous ceux qui n’auraient pas idée d’y aller ou ne peuvent pas le faire“. Le 16 décembre, une soirée de gala réunira des étoiles de l’Opéra et des solistes du Bolchoï (Moscou).
En écho à ces spectacles, une exposition sera consacrée aux Ballets russes du 24 novembre au 23 mai à la Bibliothèque-musée de l’Opéra et dans les espaces publics de Garnier.
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