Sixième Harry Potter au cinéma: les critiques britanniques sous le charme (Photos)

Sixième Harry Potter au cinéma: les critiques britanniques sous le charme (Photos)

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Une bonne dose d'action, une pincée d'humour, et cette fois de larges portions de frissons amoureux: la recette qui a fait le succès d'Harry Potter au cinéma a été enrichie pour le sixième film, promis à un bel avenir au box-office selon les premières critiques britanniques.

Au lendemain de la première mondiale du très attendu „Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé“, mardi soir à Londres, la presse a rendu un premier verdict positif, la plupart des journaux attribuant au film des studios américains Warner Bros. trois étoiles sur cinq. „Ce nouvel épisode puise assurément dans une recette éprouvée, mais c’est une recette qui produit de l’or pur en ce qui concerne les fans“, note le Times.
Le film s’ouvre sur une scène aux effets spéciaux spectaculaires: une attaque aérienne des partisans du mage noir Voldemort, les redoutables „Mangemorts“, sur Londres, comme filmée depuis un balai volant. Un célèbre pont du centre de la capitale britannique est détruit dans ce qui s’apparente étrangement, pour le monde des Moldus (non-magiciens), à un attentat terroriste.
L'“intensité monochromatique“ de cette „scène fantastique“ donne le ton d’un film „plus sombre“ encore que les précédents, relève le Daily Telegraph. Comme le Daily Mail, il salue au passage le travail du nouveau directeur de la photographie, le Français Bruno Delbonnel („Amélie Poulain“). „Delbonnel donne au film la sensibilité du monde réel dans un décor imaginaire“, souligne le Mail. Son recrutement par la Warner est un „coup de maître“, selon le quotidien.
Pour plusieurs critiques, cette sixième adaptation vise un public qui, à l’instar des principaux héros, a vieilli et mûri. De nombreuses scènes détaillent les affres des premières amours adolescentes, contrariées dans le cas de Hermione (Emma Watson), avec humour et tendresse. „Les émois romantiques aident à donner chair aux personnages, les rendant beaucoup plus intéressants pour les spectateurs adultes“, écrit le Times. Daniel Radcliffe, qui à bientôt 20 ans prépare déjà l’après-Potter avec des incursions au théâtre notamment, a affiné son jeu. „Il n’a jamais été aussi bon, faisant preuve d’une maturité et d’une subtilité nouvelles“, note le Telegraph. Bien que globalement sous le charme, les critiques britanniques émettent quelques réserves.
Malgré ses 152 minutes, le film ne peut rivaliser avec les plus de 600 pages du livre. Certaines scènes ont dû être écourtées, comme l’incursion de Harry et Albus Dumbledore, le directeur de l’école de sorcellerie de Poudlard, dans une grotte aussi isolée qu’inquiétante. De même, le „Prince de Sang-Mêlé“ qui donne son titre à l’oeuvre n’est mentionné que „de manière très sommaire“, selon le Times. En dépit des tourments d’Harry Potter, et la fin dramatique qui voit la mort d’un des personnages principaux, le critique de l’Evening Standard a trouvé le film „curieusement peu émouvant“ et trop long. L’ensemble de la presse s’accorde au moins sur un point: „Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé“ devrait faire un carton auprès des aficionados, comme ses cinq prédécesseurs qui ont déjà rapporté quelque 4,5 milliards de dollars au box-office mondial.
D’autant que le filon Harry Potter au grand écran est loin d’être épuisé: le septième et dernier livre de la saga imaginée par la Britannique J.K. Rowling fera l’objet de deux films distincts, prévus en 2010 et 2011. „Les films Harry Potter sont un phénomène, aussi puissant qu’une potion magique de Poudlard“, conclut l’Evening Standard. „Toute résistance est inutile“.