Les films de la semaine: le dernier Jaoui, la princesse de Clèves et Madonna

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L'humoriste Jamel Debbouze émouvant dans le dernier film d'Agnès Jaoui, \"Parlez-moi de la pluie\", la Princesse de Clèves modernisée par Christophe Honoré et les débuts chaotiques de Madonna réalisatrice, sont sur les écrans de cinéma de l'Hexagone cette semaine.

„La belle personne“ de Christophe Honoré (France, 1H30) avec Léa Seydoux, Louis Garrel, Grégoire Leprince-Ringuet – Nouvelle dans sa classe, Junie, 16 ans, devient la petite amie de l’un de ses camarades et s’éprend follement du professeur d’italien, dont elle va refuser les avances: „La belle personne“ transpose à notre époque, avec grâce et justesse, un roman phare du XVIIe siècle, „La Princesse de Clèves“. Du roman écrit en 1678 par Mme de La Fayette, le cinéaste Christophe Honoré a conservé la trame, mais aucun des dialogues. Avec le coscénariste Gilles Taurand, il a adapté les échanges entre les protagonistes et les dilemmes moraux à l’époque actuelle. La subtilité du cinéaste rend crédible cette histoire d’amour rendue impossible entre jeunes gens de 2008, qui clôt „la trilogie de l’hiver“ après „Dans Paris“ et „Les chansons d’amour“. Christophe Honoré a voulu adapter le livre de Mme de Lafayette après les propos de Nicolas Sarkozy, qui avait critiqué en 2006 l’inscription de l’oeuvre au programme de concours administratifs.
„C’est dur d’être aimé par des cons“, documentaire de Daniel Leconte (France, 1H48) – Un titre humoristique pour un sujet grave: le documentaire retrace le procès intenté au directeur de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, poursuivi pour avoir publié en 2006 des caricatures de Mahomet. Le film est né après la publication de douze dessins très controversés du prophète Mahomet en septembre 2005 dans un quotidien danois qui ont provoqué une flambée de violence dans le monde musulman. Sentant que la publication par l’hebdomadaire français des caricatures allait aussi provoquer des réactions, Philippe Val, le directeur de Charlie-Hebdo, et Daniel Leconte ont mis en route le film. Sous-titrée „Le Procès“, cette oeuvre au ton allègre, parsemée de notes d’humour, se veut une réflexion globale sur l’islam, la liberté de la presse – ainsi que sa capacité à l’autocensure -, et d’une manière plus générale sur la liberté d’expression.
„Parlez-moi de la pluie“ d’Agnès Jaoui (France, 1H40) avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Jamel Debbouze – L’actrice et réalisatrice Agnès Jaoui signe un nouveau film choral qui décortique, sur une note un peu moins pessimiste que dans le passé, les jeux de masques de la vie sociale, ses renoncements et ses occasions ratées. Intellectuelle et volontaire, Agathe Villanova (Agnès Jaoui) est de retour, pour briguer un mandat électoral, dans le sud de la France qu’elle a quitté très tôt, à la différence de sa jeune soeur Florence (Pascale Arbillot). Mère au foyer, cette dernière entretient une liaison avec Michel Ronsard (Jean-Pierre Bacri), un réalisateur de télévision sur la touche, passablement aigri, qui décide de filmer une série sur „les femmes qui ont réussi“. Aidé de Karim (Jamel Debbouze) le fils de la bonne ramenée d’Algérie par les Villanova après l’indépendance, Michel convainc Agathe de se prêter à de longues interviews, pour lesquelles elle délaisse son ami (Frédéric Pierrot). Maladroits et cocasses, ces entretiens vont prendre une tournure imprévue.
„Obscénité et vertu“ de Madonna (Grande-Bretagne, 1H21, titre original „Filth and wisdom“) avec Eugene Hutz, Holly Weston, Vicky McClure – La chanteuse pop américaine Madonna s’est inspirée de ses débuts difficiles, il y a trente ans, pour sa première réalisation, maladroite, qui mêle dans une surenchère outrancière musique, sexe, quête de spiritualité et course à l’argent. Madonna a coécrit avec Dan Cadan, réalisé et produit cette fiction d’une heure et 21 minutes, qui sort mercredi et dans laquelle elle n’apparaît pas. „Obscénité et vertu“ dépeint, aujourd’hui à Londres, la vie de pseudo-artistes, dont le plus marquant est un immigré ukrainien, Andrly Krystiyan ou „AK“ (Eugene Hutz), être fantasque et violent, interprété par le chanteur du groupe de musique punk tsigane, Gogol Bordello. Narrateur du film, il assène au spectateur, face à la caméra et assis dans une baignoire en buvant du whisky, sa morale philosophico-mercantile.
„Coup de foudre à Rhode Island“ de Peter Hedges (Etats-Unis, 1H36, titre original „Dan in real life“) avec Steve Carrell, Juliette Binoche, Dane Cook – Depuis la mort de sa femme, Dan élève seul ses trois filles, persuadé de ne jamais retrouver l’amour. Jusqu’au jour il rencontre Marie, dont il tombe instantanément amoureux. Mais celle-ci n’est pas libre…
„Frownland ou l’extraordinaire quotidien de Keith Sontag“ de Ronald Bronstein (Etats-Unis, 1H46) avec Dore Mann, Marie Wall – A New York, Keith Sontag gagne sa vie avec un porte à porte tout juste lucratif. Bien que dyslexique et peu sociable, il trouve la force d’éjecter un colocataire sans scrupule et de sauver un ami du suicide.
„Love gourou“ de Marco Schnabel (Etats-Unis, 1H45) avec Mike Myers, Jessica Alba, Romany Malco – Pitka est l’un des gourous les plus célèbres du monde. Ce sage a trois ambitions : instaurer la paix universelle, éclairer l’humanité… et passer au journal de 20 heures.
„Les nouvelles aventures de la Petite Taupe“, film d’animation de Zdenek Miler (République Tchèque, 44 minutes) – Cinq nouveaux courts métrages dont la Petite Taupe est l’héroïne : „La Petite taupe et l’automobile“ (1963), „La Petite taupe et le hérisson“ (1970), „La Petite taupe et le téléphone“, „La Petite taupe et les allumettes“ et „La Petite taupe et la musique“, tous trois de 1974.

„The Comebacks“ de Tom Brady (Etats-Unis, 1H28), avec David Koechner, Carl Weathers – Fields est un coach aussi pathétique qu’incompétent, et il le sait. Pourtant, son collègue Freddie Wiseman arrive à le convaincre de reprendre le collier pour une ultime tentative. Nommé coach de l’équipe de football américain de Heartland State University, Fields découvre une bande de ringards. Bien que l’équipe et les gens de la ville se méfient de ses méthodes peu orthodoxes, le coach parvient à obtenir une qualification pour le championnat.
„La vie devant ses yeux“ de Vadim Perelman (Etats-Unis, 1H30, titre original „The life before her eyes“) avec Uma Thurman, Evan Rachel Wood – Briar Hill, une paisible banlieue du Connecticut, fut autrefois bouleversée par un terrible drame : un étudiant perdit la raison et tua une quinzaine de ses camarades de classe. Quinze ans plus tard, Diana semble avoir surmonté la tragédie. Son mari Paul, qu’elle a connu au lycée, est devenu professeur de beaux-arts à l’université. Mais elle cache un secret qui ronge sa vie.
„20 minutes de bonheur“ de Oren Nataf et Isabelle Friedman (France, documentaire, 1H40) – Quatre mois dans les locaux de Pascal Bataille, Laurent Fontaine et leur équipe, les producteurs animateurs de l’émission phare „Y’a que la vérité qui compte“, où des „anonymes“, chaque semaine sur TF1 devant 4 millions de téléspectateurs, viennent tenter de résoudre un problème lié à leur vie privée. Une chronique de la fabrication d’une émission-phare de la première chaîne française, et un voyage à l’intérieur du „temps de cerveau disponible“.