/ La Scala entre au Louvre, symbole du succès en salles de l'opéra filmé
Le Louvre inaugure ainsi une série consacrée aux grandes maisons d’opéra, qui se prolongera avec le Bolchoï de Moscou et le Mariinski de Saint-Pétersbourg (2009-2010) puis le Staatsoper de Vienne (2010-2011). L’art lyrique, dont l’audience était jusque-là limitée par la jauge de ses théâtres (généralement moins de 3.000 places, à l’exception du Metropolitan Opera de New York), tente aujourd’hui de diversifier ses moyens de diffusion. L’Opéra de Paris a récemment diffusé une représentation en direct sur internet. D’autres institutions, comme le „Met“ new-yorkais, organisent des projections par satellite au cinéma. La Scala de Milan se montre prudente sur cette question. „On ne peut que se réjouir qu’un plus grand nombre de citoyens puisse découvrir l’opéra, mais gardons bien à l’esprit que nous faisons d’abord du spectacle vivant“, souligne le surintendant et directeur artistique du théâtre milanais, Stéphane Lissner. En ouvrant ses archives au Louvre, la Scala s’est lancée dans une démarche différente, qui s’inscrit dans le „projet européen“ engagé en 2005 par son directeur français: après s’être rapproché du Staatsoper de Berlin de Daniel Barenboïm, nouveau „maestro scaligero“ (chef d’orchestre de la Scala), le théâtre s’invite dans „le plus grand musée du monde“, selon Stéphane Lissner. Le directeur artistique de la musique filmée au Louvre, Christian Labrande, se réjouit pour sa part d’accueillir les trésors d’un „théâtre qui symbolise plus que tout autre la quintessence du genre lyrique“. La programmation „Une saison à… la Scala de Milan“ s’ouvrira dimanche à 18h00 par un événement: la diffusion en direct et en haute définition, sur le grand écran de l’auditorium, de l’ouverture de la saison de la Scala avec un nouveau „Don Carlo“ dirigé par le Milanais Daniele Gatti. Une production mise en scène par Stéphane Braunschweig dans une esthétique épurée, presque intemporelle, bien accueillie à Milan en avant-première jeudi soir.
Pour les onze séances composant la suite de la saison, Christian Labrande n’a eu que l’embarras du choix, opéré parmi plus de soixante productions captées par la RAI depuis 1976. Les inédits en DVD ne manquent pas, à l’image de deux spectacles de l’Italien Giorgio Strehler: un „Macbeth“ (17 janvier) conduit par Claudio Abbado et idéalement distribué (Verrett, Cappuccilli, Ghiaurov) et un „Falstaff“ (19 janvier) avec Mirella Freni en Alice Ford. Plus connu, le „Don Giovanni“ (15 février) de Strehler devrait parachever le triple hommage à un metteur en scène ayant apporté à la Scala „une exigence théâtrale“, selon Stéphane Lissner. D’autres le suivront dans cette démarche, à l’instar de Patrice Chéreau pour un magistral „Tristan“ (14 février). Le séjour parisien de la Scala s’achèvera le 28 juin sur „Le Voyage à Reims“ de Luca Ronconi (1984).
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