/ La Grèce relance la bataille pour le retour des frises du Parthénon

„Aujourd’hui le monde entier peut voir rassemblées les plus importantes sculptures du Parthénon, mais certaines manquent; c’est le moment de cicatriser les plaies du monument avec le retour des marbres qui lui appartiennent“, a déclaré le président grec Carolos Papoulias lors de l’inauguration. Conçu par l’architecte franco-suisse Bernard Tschumi, ce musée tout en transparence et lumière naturelle a vue sur le Parthénon. Construit sur trois niveaux et d’une superficie de 14.000 m2 de salles où sont exposées des sculptures et vestiges de l’Acropole, il met en vedette la salle dite „du Parthénon“, au dernier niveau. Dans cette pièce avec vue panoramique sur Athènes et l’Acropole, la frise orientale du temple a été reconstituée grâce à une quarantaine de plaques conservées à Athènes et à des copies des 56 autres se trouvant au British Museum.
Le visiteur „aura pour la première fois une vision de l’ensemble de l’oeuvre dispersée entre Londres et Athènes“, note le président du musée Dimitris Pantérmalis.
Lors d’une inauguration qui a pris des allures d’une célébration à l’antique, le ministre de la Culture Antonis Samaras a placé un bas relief en marbre, conservé dans l’ancien musée de l’Acropole, sur la copie de la frise orientale du Parthénon, pour marquer „la politique de la réunification des marbres dans leur forme originale“. Considérée comme l’une de plus célèbres sculptures du Ve siècle avant notre ère, la frise ionique du Parthénon, raconte une partie de la procession des Panathénées, fête religieuse de la cité antique d’Athènes dédiée à sa déesse protectrice homonyme. „Nous avons voulu montrer l’inévitabilité de la continuité de lecture de l’oeuvre“, affirme M. Tschumi. Pour l’architecte, il „ne s’agit pas d’un problème patriotique mais d’une oeuvre d’art qui doit être exposée toute entière, comme Phidias l’avait conçue“. Depuis une campagne lancée 1983 par l’actrice puis ministre de la Culture Mélina Mercouri, la Grèce réclame le retour de la frise longue de 75 m, et d’une cariatide provenant de l’Erechtheion, un temple de l’Acropole. Elles avaient été emportées en 1803 par un diplomate britannique auprès de l’empire ottoman, Lord Elgin.
Un appel international pour „le retour des marbres à l’occasion des jeux Olympiques de 2012“ à Londres, lancé vendredi à Athènes par l’Association pour le regroupement des sculptures du Parthénon (IARPS) représentant 17 pays dans le monde, est venu renforcer les aspirations grecques. Cependant, le British Museum ne paraît nullement ébranlé. „Nous ne parlons pas de prêt des oeuvres sur une base permanente ou pour une longue durée mais nous souhaitons des discussions entre Londres et Athènes pour un prêt réciproque“, a indiqué vendredi Hannah Bolton, une porte-parole du British Museum à la télévision publique grecque Net. Les Grecs restent confiants: „Nous n’avons jamais eu un vrai dialogue avec Londres mais l’inauguration du nouveau musée nous permet de l’entamer sur une base nouvelle en utilisant un argument fort“ car la Grèce a désormais un endroit adapté pour exposer les frises, répond M. Pantérmalis. Et l’Unesco „est prêt à servir de médiateur pour trouver une solution satisfaisante“, a relevé le directeur général de l’Unesco Koïchiro Matsuura, qui figurait parmi les dizaines de personnalités qui ont assisté à l’inauguration.
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