Depeche Mode illumine le Stade de France de son univers sombre

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Groupe phare de l'ère new wave des années 80, Depeche Mode a investi le Stade de France samedi soir, devant un public conquis par la pop sombre et synthétique qui fait le succès de la formation anglaise depuis bientôt 30 ans.

Sorti en avril et auréolé d’un succès aussi bien public que critique, le 12e album du groupe, „Sounds of the Universe“, a mis sur orbite cette tournée qui doit conduire, en un peu moins d’un an et une centaine de dates, le trio de Basildon (Est de l’Angleterre) sur les quatre continents. Pour cette escale parisienne, tous les regards des fans étaient tournés vers Dave Gahan, objet d’intenses spéculations après ses ennuis de santé qui ont forcé l’interruption de la tournée pendant près d’un mois. Mais Gahan, 47 ans, a vite rassuré le Stade France quasiment plein, dès la première chanson „In Chains“, qui ouvre également le dernier opus. „Wrong“, qui sonne comme un écho aux faux-pas suicidaires et impasses droguées ayant jalonné par le passé la vie personnelle du chanteur, a achevé de rallier les suffrages concernant sa voix – toujours profonde – et son état de forme. Malgré l’indéniable qualité des nouvelles chansons, le public, mélange de „quinquas“ et de plus jeunes fans, a surtout vibré et donné de la voix au son des plus grands tubes du groupe: „A Question of Time“, „I Feel You“ ou encore „Never Let Me Down Again“. Ayant renoué sur son dernier album avec le son synthétique qui a fait sa gloire, Depeche Mode a, en fin de concert, transformé l’enceinte de Saint-Denis en véritable discothèque géante, avec ses machines à danser que sont „Master and Servant“, „Strange Love “ et surtout le très énergique „Personal Jesus“. Après deux heures d’une prestation dense et généreuse, Gahan était rejoint sur l’avancée de scène par le compositeur et véritable âme du groupe, Martin Gore, pour fredonner „Waiting for the Night“, ultime rappel du côté sombre du groupe en guise d’au revoir apaisé. Après cette escale parisienne, Depeche Mode passe par le Zénith de Nancy dimanche, avant d’envahir les contreforts de la cité de Carcassonne le 6 juillet et de se produire à Lyon le 23 novembre. En 2010, le groupe repassera de nouveau par la France, le 17 janvier à Liévin et le 19 janvier à Paris Bercy.